Heureux d’avoir pu être aux côtés de beaucoup d’amis, aux Invalides, pour rendre un dernier hommage à Michel ROCARD, Homme d’Etat, militant, Homme d’idées. Il a su être un temps minoritaire car il savait que des idées justes finissent par triompher.
Partir du réel pour le transformer progressivement , était sa feuille de route. Combattre en politique, ce n’est pas la guerre, c’est exprimez des convictions. Il aimait rappeler cette phrase de Bettelheim : « Quand on ne compte plus, c’est la peine des hommes qu’on ne compte pas »
Quelques photos: Hommage au siège du PS, le Président, les 4 secrétaires dla CFDT :Notat, Berger, Chérèque autour de Edmond Maire
Je publie ici le texte que m’a transmis Michel NOUVELLON, un ami de la première heure de Michel Rocard au PSU puis au PS, et qui a été aussi de 1995 à 2001, mon adjoint à la culture à Déville.
ADIEU A MICHEL ROCARD
Avec Michel Rocard une de mes « bornes » militante disparaît. C’était un camarade élevé dans la « vieille maison » mais tourné vers l’avenir. Son temps, le mien, c’était celui où l’on s’appelait camarades, où l’on terminait les discours en levant le poing et les réunions en chantant l’Internationale. Dans les congrès et réunions « outre-sections » on descendait plus souvent chez des camarades que dans les hôtels trois étoiles. C’était le temps de notre jeunesse et des « Lendemains qui chantent », de nos projets et de nos illusions et pour certains d’entre nous, Michel incarnait celui qui pouvait combler nos espoirs et réaliser ses promesses car il les savait tenables.
Il fut dans la lignée de camarades qui tel Jean Zay réaliseront sinon nos rêves du moins une partie de nos espérances. On lui devra la paix en Nouvelle Calédonie., la CSG et le RMI. Réalisations, certes, bien modestes sauf pour les Calédoniens, l’équilibre de la Sécu et les « paumés » des quartiers délaissés.
Bien sûr comme pour nous, la conclusion de nos combats ne sera pas toujours à la hauteur de nos attentes. La décentralisation sera, souvent bien lourde, l’autogestion Yougoslave n’empêchera pas la disparation du régime dans une guerre atroce et les Lip seront rares même après notre arrivée au pouvoir. La paix en Algérie pour laquelle, avec lui, nous nous sommes tant battu verra le jour mais grâce à un général issu d’une « jésuitière ». L’Etat qui en sortira sera policier, corrompus et les Algériennes bien mal récompensées de leur participation au combat. La lutte aura été dure, implacable mais ils auront tous une identité. Mais comme disait notre ami Aulard en 1880« Que le République était belle sous l’Empire (1880) ». Avec Michel Rocard ce n’est pas le «sauveur suprême » de « L’Internationale » qui disparaît mais un modèle et un exemple pour ceux qui voudront réellement améliorer le sort de leurs concitoyens et le bonheur de leurs enfants.
Merci Michel, on te regrettera.
Michel Nouvellon un « rocardien » de la base, Maromme le 4 juillet 2016
Vous trouverez par ailleurs ici le discours du Président de la république aux invalides
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