Les ménages consomment de nombreux biens et services, mais n’en paient pas directement l’intégralité. En effet, une partie est prise en charge par les administrations publiques ou les institutions sans but lucratif au service des ménages : on parle alors de dépense socialisée. Depuis 55 ans, le poids dans la consommation des ménages et dans le produit intérieur brut de la dépense socialisée a augmenté, en particulier lors des années de ralentissement économique. Selon une note de l’INSEE, la collectivité prend en charge un quart de la consommation des ménages, soit384 milliards. Depuis cinquante ans, la part des dépenses socialisées dans le produit intérieur brut (PIB) a beaucoup augmenté, passant de 9,6 % en 1960 à 17,6 % en 2015
La dépense socialisée concerne principalement la santé, l’enseignement, l’action sociale et le logement.
En sont exclues les dépenses qui correspondent aux fonctions régaliennes des administrations (justice, défense, police), car elles profitent à la collectivité dans son ensemble et non pas à un ménage particulier. Ont été également exclues les indemnités ou les prestations directement versées aux ménages, car elles ne sont pas conditionnées à la consommation d’un bien mais représentent un revenu supplémentaire : allocations chômage, indemnités faisant suite à un arrêt de travail ou encore allocation de rentrée scolaire. Enfin, certaines dépenses publiques, en particulier les aides versées aux propriétaires accédant, permettent de financer un investissement et ont donc été également retirées du champ de l’étude.
Pour la santé, la part de cette dépense, qui représente aujourd’hui près des trois quarts des dépenses de santé, a d’abord cru en raison d’un accès simplifié aux soins ; elle s’est ensuite stabilisée depuis les années 1990 du fait de la mise en place de mesures d’économie.
Pour le logement, la part de la dépense socialisée s’est développée durant les années 1980 et 1990 : la collectivité prend désormais en charge un quart des loyers des locataires. Dans les années 1960, seulement un dixième de la dépense en logement était socialisée
Dans le domaine de l’action sociale, l’instauration d’aides aux ménages pour la dépendance, l’accueil de jeunes enfants ou l’hébergement de personnes handicapées explique la croissance de la part des dépenses socialisées.
Enfin, la collectivité prend en charge plus de 90 % de la consommation en enseignement.
Sommaire
Une partie des aides publiques finance la consommation des ménages
Le poids des dépenses socialisées dans le produit intérieur brut augmente régulièrement
Les administrations publiques acquittent les trois quarts de la consommation en santé
Les aides au logement sont montées en puissance durant les années 1980 et 1990
Les administrations publiques contribuent de plus en plus à la consommation de services d’action sociale
Le reste des dépenses socialisées : essentiellement l’enseignement, mais aussi les services domestiques et la culture
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