Les principales ressources des jeunes de 18 à 24 ans

Au moment où certains parlent du Revenu universel, une étude de l’INSEE éclaire les revenus des 18-24 ans. Les aides des parents représentent un apport essentiel pour cette catégorie d’âge. Fin 2014,sept jeunes adultes sur dix bénéficient ainsi d’un soutien financier régulier, et ce soutien concerne neuf jeunes en cours d’études sur dix. Lorsqu’ils ne vivent plus exclusivement chez leurs parents, les jeunes en cours d’études perçoivent plus de 500 euros d’aide parentale par mois.

La participation financière des parents varie selon le milieu social : lorsqu’ils sont aidés, les enfants de cadres reçoivent alors un montant total 2,5 fois plus élevé que les enfants d’ouvriers. L’aide parentale vient le plus souvent compléter les aides publiques, dont les allocations logement sont le levier principal : ces dernières bénéficient à un jeune sur deux disposant de son propre logement.

Fin 2014, trois jeunes adultes sur dix ont un emploi. Ils occupent dans les mêmes proportions des emplois à durée indéterminée ou déterminée et perçoivent en moyenne 1 250 euros nets par mois. Ils bénéficient nettement moins des aides financières de leur famille et de l’État, et plus de la moitié d’entre eux vivent encore chez leurs parents. Par ailleurs, un quart des jeunes en cours d’études a travaillé la semaine précédant l’enquête, dont presque la moitié en alternance ou en stage rémunéré.

Le soutien parental ne se limite pas à un apport financier direct : 46 % des jeunes adultes sont affiliés à la complémentaire santé de leurs parents et 20 % assurent leur véhicule sur le contrat d’un de leurs parents. Les aides régulières sont aussi très souvent complétées par des aides ponctuelles aux montants parfois élevés, pour financer leurs frais d’inscription, pour l’achat d’équipements importants ou pour financer un voyage à l’étranger. En outre, les parents prennent en charge très majoritairement le financement du permis de conduire de leurs enfants (pour 84 % des titulaires) et l’acquisition d’un véhicule (pour 64 % des jeunes qui en ont un).

Fin 2014, quatre jeunes adultes sur dix bénéficient d’au moins un des revenus sociaux suivants : bourse d’étude, aides au logement, allocation chômage, prestation familiale, minima sociaux (revenus de solidarité active, allocation adulte handicapé), contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) et garantie jeunes (dispositif expérimenté dans dix départements en 2014). Pour ces bénéficiaires, le montant total perçu s’élève à 380 euros par mois en moyenne

Ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, ou seulement en partie, en bénéficient le plus (63 % d’entre eux).

Les jeunes en cours d’études sont par ailleurs plus nombreux à percevoir des revenus sociaux : la moitié en perçoit au moins un. Plus du quart (28 %) bénéficie d’une bourse d’études, d’un montant moyen de 270 euros par mois .

Les autres prestations sociales – allocations chômage, minima sociaux et prestations familiales – sont rares chez les 18-24 ans. Fin 2014, moins d’un cinquième de ceux qui sont au chômage ou inactifs perçoit une allocation chômage, de 750 euros par mois en moyenne. La faible couverture de cette allocation est caractéristique de la période d’insertion professionnelle.

Sommaire

  1. Plus de la moitié des 18-24 ans vivent chez leurs parents
  2. Sept jeunes sur dix sont aidés financièrement par leurs parents
  3. L’aide des parents varie selon le milieu social
  4. 84 % des permis de conduire sont financés par les parents
  5. Les jeunes ayant un emploi gagnent en moyenne 1 250 euros par mois
  6. Près d’un jeune en cours d’études sur quatre travaille
  7. Six jeunes adultes sur dix ne vivant plus chez leurs parents perçoivent des revenus sociaux
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