Cette question n’est pas anodine ; si elle ne fait pas débat chez LREM, elle divise les Socialistes du PS et Les Républicains.
Va-t-on voir enfin clarifier la ligne politique du PS : être dans l’opposition ou être dans la majorité ?
En lançant la campagne des législatives, le PS mettait en avant une « gauche constructive ».
Beaucoup des candidats PS lorsqu’ils ont été élus, l’ont été par leur proximité avec En Marche, s’affichant Macron compatibles, ou en l’absence de candidats En Marche : ce fut le cas en Seine Maritime de Christophe Bouillon : vont-ils devoir se renier maintenant ? Certains candidats PS se sont revendiqués de la majorité présidentielle, parfois affublée d’un qualificatif « plurielle » par exemple, comme ce fut le cas avec Valérie Fourneyron.
Pour Cavournas aujourd’hui, « Le PS est dans l’opposition » : c’est semble-t-il ce qui sera proposé lors du prochain conseil National du PS. Guillaume Garot a plaidé lui, pour “la liberté de chacun” sur ce vote, affirmant qu’il voterait la confiance et serait “dans un soutien exigeant à Emmanuel Macron”, Cécile Untermaier ne voulant pas quant à elle “d’opposition frontale”.
La raison de cette radicalisation de certains responsables PS (souvent battus aux législatives !) serait tout simplement que l’on a « un gouvernement de droite » : quand on a qualifié « de droite », tout est résolu ! c’est oublier un peu vite qu’il y a au gouvernement des Ministres issus du PS (G. Collomb, C Castaner, S Travert, N. Belloubet….) et même un ancien Ministre du gouvernement Jospin (Florence Parly) qui a priori ( ?) était « de gauche » !!
Pour expliquer le refus de la confiance, encore faudrait-il être d’accord sur les critiques et surtout les alternatives !
On voit bien qu’en refusant la confiance, le PS se placerait dans une opposition radicale, et continuerait sa lente dérive vers l’extrême gauche : la poursuite en quelque sorte des velléités d’accord avec Mélenchon dont on voit bien pourtant où elles ont conduit : il vaut toujours mieux l’original à la copie.
Mais Cavournas va plus loin « ceux qui voteront la confiance au gouvernement, ou se revendiquent de la majorité …. Ne seront plus socialistes » : quelle prétention ! Au mieux ils ne seront plus membres du Parti Socialiste », mais jusqu’ici Cavournas n’a aucune légitimité pour dire qui est Socialiste et qui ne l’est pas !! On voit bien qu’ici Cavournas, après avoir été un des fidèles de E. Valls veut donner ici des gages de « gauche » en interne : toujours la posture au lieu du fond !
En adoptant une position sectaire, certains membres du PS veulent fermer le cadre de la reconstruction qu’ils appellent ; Laisser au moins, dans cette période troublée, la liberté de vote aux Députés serait au contraire un gage d’ouverture et de débat dont le PS pourrait bien avoir besoin sur une longue période.
À ceux qui, dans notre région, pensent que l’on ne peut accorder sa confiance à S.Lecornu ou E.Philippe, S Travert, je leur dirai qu’ils préfèreront sans doute se retrouver aux côtés d’Hervé Morin ? « On ne choisit pas sa famille » dit la chanson, et bien en politique on ne choisit pas toujours ses alliés, si on a des objectifs clairs, et surtout si on veut la réussite du quinquennat, de la France ! La gauche ne se reconstruira pas dans une opposition sectaire, dogmatique ou systématique
1 Commentaire
Complètement en accord avec ta présentation Dominique.
Le PS a fossoyé ses propres élus en laissant s’installer le culte du “dogme” irréaliste du “tout possible” auprès des militants, sans prendre en compte l’environnement politique et économique de 2017.
Les résultats sont là 2 séances électives après “La belle Alliance”…Les électeurs, dont ceux du PS ,réalistes sans doute , ont tranché.
Les commentaires de l’élu Carnouvas semblent indiquer qu’il n’a rien compris à la leçon électorale et qu’il est mûr pour recommencer comme avant…
La position de Guillaume GARROT député de Mayenne a mon assentiment. Bon courge aux élus. MC