En 2016, la valeur de la production agricole se réduit nettement selon l’INSEE : la chute des volumes s’accompagne d’une baisse des prix. Voir L’agriculture en 2016
La valeur de la production végétale fléchit fortement (– 8,7 %), dominée par le repli des volumes (– 8,9 %) en raison principalement des très mauvaises récoltes en grandes cultures et en vins. La récolte de blé tendre chute le plus fortement (– 32,0 %) ; celles de maïs et d’orge diminuent respectivement de 15,0 % et 20,2 %.
En revanche, le recul de la production animale (– 4,3 % en valeur) est principalement dû à celui des prix (-3,4%). La collecte laitière se réduit dans un contexte de prix bas. Le prix des gros bovins baisse pour la troisième année consécutive en raison de l’afflux de vaches de réforme entraîné par la crise laitière. L’offre européenne importante pèse sur les prix des volailles et des œufs. En revanche, le prix des porcins se redresse quelque peu, à la faveur d’une demande chinoise dynamique.
Dans le même temps, les charges des agriculteurs diminuent, et ce pour tous les postes. Les achats d’aliments pour animaux en dehors de la branche agricole – essentiellement auprès des industries agroalimentaires – diminuent en valeur de 8,1 %, conjuguant une baisse des volumes (– 4,3 %) et des prix (– 4,0 %). La facture énergétique décroît de 7,5 % en 2016, après une baisse de 12,2 % en 2015. Les dépenses en engrais et amendements destinés à la récolte 2016 fléchissent également nettement, de 4,8 %. La charge en pesticides et produits de protection des cultures, utilisés pour la récolte 2016, diminue de 2,7 %, en raison d’une baisse des volumes de 2,3 %. Seules les ventes d’insecticides progressent.
Leur baisse ne suffit toutefois pas à compenser celle de la production. Par conséquent, la valeur ajoutée de la branche agricole recule nettement.
En 2016, le solde des échanges extérieurs de produits agricoles s’élève à 1,2 milliard d’euros, en recul de 2,1 milliards par rapport à 2015. Les exportations diminuent de 9,7 % et les importations s’accroissent de 6,0 %. La contre-performance à l’exportation s’explique essentiellement par la chute des ventes de céréales en lien avec la mauvaise récolte 2016 ; l’augmentation des exportations de légumes atténue très peu cette chute. La hausse des importations est principalement due à celles de fruits, de protéagineux et de légumes.
L’emploi agricole continue par ailleurs à décroître. Au total, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif se replie de 8,4 % en termes réels.
Sommaire
- La valeur de la production agricole chute
- Production végétale : la récolte baisse fortement, les prix fléchissent
- Production animale : les volumes se replient, les prix baissent à nouveau
- La baisse des dépenses en intrants s’accentue
- La valeur ajoutée brute au coût des facteurs est en net repli
- Repli de l’excédent agricole du fait d’un fort recul des exportations de céréales
- Rappel sur le compte 2016
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