Sep 20

Il faut mieux faire connaitre les fonds européens

Le scepticisme à l’égard de l’Europe tient en partie à un manque de visibilité sur les actions de l’Europe. Les fonds européens, axe important de la politique de l’Union Européenne, peu visibles et méconnus du grand public, sont à cet égard révélateurs.

95 % des fonds de la politique de cohésion disponibles pour 2007-2013 ont été dépensés, ce qui ne place la France qu’en 8e position. La participation française aux trois derniers programmes cadres de recherche, qui contribue depuis trente ans à maintenir la recherche européenne au plus haut niveau, est en baisse régulière.

 Crédits alloués aux États membres pour le financement de projets régionaux, ces fonds visent trois objectifs principaux : la réduction des écarts de richesse et de développement entre les régions européennes, l’accompagnement et l’harmonisation des mutations de l’espace rural et le développement de la pêche et de l’aquaculture tout en préservant la ressource et la biodiversité marines.

Interrogés par l’IFOP, un sondage révèle qu’une majorité de Français ne sait pas en quoi consistent les fonds européens : 24% n’en ont jamais entendu parler, et 51% ne savent pas de quoi il s’agit même s’ils en ont entendu parler. Seulement 25% des personnes interrogées savent de quoi il s’agit !

Pour 59% des personnes interrogées, ces fonds servent à la coopération entre les pays européens ; pour 58% il s’agir de rendre l’Europe plus concrète ; pour 53% ces fonds servent à réduire les inégalités entre régions ; pour 50% il s’agit d’améliorer la compétitivité des régions et pour 39% celle des entreprises !

De fortes disparités apparaissent cependant. La question fait en effet l’objet d’un important clivage socioculturel qui fragmente la population française. Les cadres et professions intellectuelles supérieures (34 % de réponses « oui, et vous savez de quoi il s’agit ») et les retraités (32 %) savent plus précisément ce à quoi renvoient les fonds européens que les employés (16 %) et les ouvriers (14 %), tandis que les sympathisants du Parti socialiste (34 %) et de La République en marche (34 %) en sont plus familiers que les partisans du Front national (22 %).

Les secteurs d’intervention souhaités par les personnes interrogées sont d’abord l’emploi pour 39%, la sécurité intérieure pour 25%, ou l’environnement, 22%pour la sécurité extérieure. Les technologies de l’information et de la communication ou le numérique (2 %) comme les transports (2 %) figurent en fin de classement.

Le manque de visibilité de l’action de l’Union européenne pour ces 960 milliards d’euros pour la période 2014-2020 est incontestablement préoccupante. Les priorités souhaitées sur ces fonds montrent par contre l’intériorisation de la nécessité d’une institution supranationale et la volonté de s’inscrire dans une action commune avec ses partenaires.

Il faut sans doute des efforts de simplification, Rendre les programmes plus lisibles et plus accessibles… Il faut aussi faire savoir pour atteindre les citoyens européens

les résultats complets

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