Stratégie nationale de santé : La ministre consulte les Français sur Internet

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a lancé mardi une « consultation en ligne publique » pour permettre aux internautes de commenter et « d’enrichir » la stratégie nationale de santé qu’elle entend déployer au cours du quinquennat,  rapporte l’AMF.

La situation de notre région en matière de santé mérite que l’on soit attentif à faire passer quelques points de vue

« Jusqu’au 25 novembre inclus, les Français pourront s’exprimer sur le projet de stratégie nationale de santé sur un espace dédié hébergé sur le site du ministère. Les internautes ont ainsi accès au texte, « issu d’une phase de concertation menée depuis le mois de septembre avec les autres ministères et avec les représentants du secteur de la santé », poursuit le communiqué.

Ils sont « appelés à réagir sur les quatre thèmes prioritaires identifiés par le gouvernement », à savoir : promotion de la santé et prévention, lutte contre les inégalités sociales et territoriales, qualité et pertinence des soins, innovation et place des citoyens dans la gouvernance du système de santé.

Les Français qui estiment quasiment pour la moitié d’entre eux vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics   auront sûrement à cœur de renseigner le chapitre consacré à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales. Ils pourront également donner leur avis « sur les volets spécifiques relatifs à la santé de l’enfant, de l’adolescent et du jeune, à la Corse et aux collectivités d’Outre-mer, transmettre leurs propositions » via un questionnaire et plus généralement définir leurs priorités.

« Les réponses collectées » doivent permettre « d’enrichir le projet » du gouvernement « avant son adoption en Comité interministériel de la Santé au mois de décembre », assure le cabinet de la ministre. La parution d’un décret officialisant cette stratégie nationale de santé est prévu « avant la fin de l’année 2017 » pour une mise en œuvre « dès le premier semestre 2018 ». Voir ici les étapes d’élaboration de cette stratégie.

La stratégie nationale de santé constitue le cadre de la politique de santé en France. Elle est définie par le Gouvernement et se fonde sur l’analyse dressée par le Haut Conseil de la santé publique sur l’état de santé de la population, ses principaux déterminants, ainsi que sur les stratégies d’action envisageables. Les inégalités sociales et territoriales de santé demeurent en France à des niveaux élevés. Elles se traduisent par un différentiel d’espérance de vie à 35 ans de 6,4 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs masculins, et de 3,2 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs féminins . La différence d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est de 6,1 ans en 2015 .

Chacun des objectifs de la stratégie nationale de santé vise à la réduction de l’ensemble des inégalités en matière de santé. La stratégie nationale de santé s’inscrit dans le cadre économique et financier fixé par le Gouvernement pour un rétablissement durable de la situation des finances publiques. Elle contribue à renforcer l’efficience du système de santé en cohérence avec le plan d’appui à la transformation du système de santé et à garantir la soutenabilité des dépenses de santé, condition du maintien d’un accès de tous à des soins de qualité. La stratégie nationale de santé comporte donc  quatre axes :

METTRE EN PLACE UNE POLITIQUE DE PROMOTION DE LA SANTÉ, INCLUANT LA PRÉVENTION, DANS TOUS LES MILIEUX ET TOUT AU LONG DE LA VIE

LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS SOCIALES ET TERRITORIALES D’ACCÈS A LA SANTÉ

GARANTIR LA QUALITÉ, LA SÉCURITÉ ET LA PERTINENCE DES PRISES EN CHARGE AU BÉNÉFICE DE LA POPULATION

INNOVER POUR TRANSFORMER NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ EN RÉAFFIRMANT LA PLACE DES CITOYENS

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1 Commentaire

    • Décroissant sur novembre 13, 2017 à 12:18 pm
    • Répondre

    Et s’il s’agissait avant tout d’un problème de gouvernance ?
    Il est troublant de constater qu’après l’affaire du Mediator, c’est la même gestion de crise qui est employée avec le changement de composition du Lévothyrox et son introduction à la hussarde sur le marché en position de total monopole après des études de bio-équivalence insuffisantes et une information inaudible. On nie les effets secondaires, on ignore les remontées du terrain, on infantilise les malades, on élabore des rideaux de fumée (information insuffisante donc constitution d’une commission ad hoc), on trouve un palliatif provisoire (importation de l’ancien médicament d’Allemagne en quantité insuffisante) histoire de gagner du temps et de faire disparaître la question de la une des journaux : bref on bidouille pour ne rien changer à l’organisation de notre système de santé pourtant secoué à intervalles réguliers par des crises sanitaires.
    A la lumière de ces événements récents quel crédit accorder à cette enquête qui rappelle curieusement celle qui présida à l’élaboration du programme d’ En Marche ? On ne peut qu’être d’accord avec les objectifs généraux et généreux évoqués sur le papier, mais quid de leur traduction dans les faits ? Il est parfois difficile de distinguer intentions réelles et démarche marketing visant à l’acceptation au bout du compte du pareil au même.

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