Fév 16

Les élections en Italie constituent un nouveau test pour l’Europe

Le 4 mars prochain, les Italiens éliront leurs sénateurs et leurs députés. Cette élection viendra ponctuer un long cycle d’échéances politiques décisives en Europe, depuis le referendum sur le Brexit en 2016 aux élections catalanes fin 2017, en passant par les élections législatives en Allemagne et les élections de 2017 en France.

Le rendez-vous italien fait figure de dernier grand « risque politique » au sein de l’Union. Les électeurs italiens vont-ils contribuer au rétablissement de la confiance en Europe ou paralyser leur pays ? Après l’échec du référendum voulu en décembre 2016 par Matteo Renzi pour réformer les institutions politiques (en particulier le Sénat) et sa démission, l’Italie est restée dans l’attente de ces nouvelles élections.

Celles-ci pourraient bien déboucher sur une nouvelle impasse, sans majorité claire et sans coalition naturelle. Le rapport de force actuel est en effet difficile à lire, entre un nouveau pari de Renzi, un retour inattendu de Berlusconi et une montée en force de 5 étoiles, sans perspectives d’alliances.

 Alors que, à partir des années 1970, l’Italie était l’un des pays les plus pro-européens, le mouvement s’est inversé, au point que les Italiens sont désormais plus eurosceptiques que les Français. Avec cette élection, les Italiens parviendront-ils à s’extraire de leurs débats internes et à revenir sur la scène européenne ?

  Cette note de Terra Nova analyse les forces en présence, et les enjeux de ce scrutin à venir.

 Pour la Fondation Schuman aussi, le « jeu reste ouvert » explique-t-elle dans une récente note. Dans le cas où ni la droite ni la gauche, ni le M5S ne parviendrait à avoir une majorité, de nombreux observateurs politiques pensent que le président du Conseil sortant, Paolo Gentiloni, pourrait constituer un compromis idéal. Après un peu plus d’un an à la tête du gouvernement, l’homme, qui est candidat à un poste de député à Rome, est le dirigeant politique le plus populaire du pays et le « Premier ministrable » préféré des Italiens (45% d’opinions favorables).

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