Une réforme pour rendre l’apprentissage plus attractif !

60% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore et 40% de nos emplois seront impactés par la transition numérique… Pour affronter les bouleversements à venir sur le marché du travail, Emmanuel Macron a toujours affirmé que « la plus grande des sécurités, c’est la compétence ». C’est pourquoi la réforme des systèmes de formation professionnelle et d’apprentissage a été placée au cœur du projet présidentiel pour protéger les travailleurs après avoir libéré les énergies. A l’évidence , ces systèmes ne répondent pas aux attentes des Français, ni aux demandes des employeurs.

Retrouvez ici le dossier de presse présentant la réforme

Une réforme nécessaire pour l’emploi des jeunes

Cette refonte était indispensable car personne ne peut se satisfaire de la situation actuelle. Le potentiel de l’apprentissage pour l’emploi des jeunes est largement inexploité. 1,3 million de jeunes Français ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études.
Seuls 7 % d’entre eux sont en apprentissage, contre 15 % dans les pays européens où le taux de chômage est bas. C’est aberrant quand on sait que 7 apprentis sur 10 trouvent un emploi 7 mois après leur formation.

Rendre l’apprentissage plus attractif pour les jeunes

L’attractivité de l’apprentissage est considérée comme le cœur du problème. Pour y répondre, le Gouvernement a présenté 5 mesures qui valoriseront la filière.

  • Promouvoir l’apprentissage par l’orientation : en communiquant sur les taux d’insertion dans l’emploi de chaque formation, le Gouvernement entend valoriser l’excellence de l’apprentissage pour s’insérer sur le marché du travail.
  • Supprimer les barrières inutiles : l’apprentissage sera ouvert jusqu’à 30 ans, contre 26 ans actuellement, ce qui permettra à plus de jeunes de profiter de cette opportunité.
  • Favoriser la mobilité : tout apprenti majeur bénéficiera d’une aide de 500 € pour passer son permis de conduire. Les jeunes voulant devenir apprentis mais ayant besoin du permis pour travailler bénéficieront directement de ce coup de pouce.
  •  Améliorer le pouvoir d’achat des apprentis : tous les apprentis de 16 à 20 ans verront leur rémunération augmenter de 30 €/mois.
  • Renforcer l’ouverture européenne : le Gouvernement veut doubler le nombre d’apprentis bénéficiant du programme Erasmus + en l’élevant à 15 000 par an contre moins de 7 000 aujourd’hui.

Adapter l’apprentissage aux besoins des entreprises

Il faut « donner une place centrale au monde professionnel dans le fonctionnement de l’apprentissage. C’est la marque des systèmes qui fonctionnent chez nos voisins », comme l’a expliqué le Premier ministre, Edouard Philippe. En effet, aujourd’hui, trop peu d’entreprises y ont recours. Cette réforme comporte 5 mesures qui concordent avec le besoin d’attractivité :

  • Impliquer les entreprises dans la pédagogie : Les partenaires sociaux « co-écriront » les diplômes professionnels pour qu’ils correspondent davantage aux besoins en compétences des entreprises.
  • Simplifier le calendrier des embauches : L’embauche d’apprentis pourra se faire tout au long de l’année, contrairement aux saisons qui sont aujourd’hui imposées par les CFA.
  • Simplifier les aides devenues illisibles : Les aides seront unifiées et ciblées sur les TPE / PME et les niveaux bac et pré-bac alors qu’il existe aujourd’hui trois aides à l’embauche différentes.
  • Simplifier le financement : Il n’y aura plus qu’une seule cotisation alternance, au lieu de deux aujourd’hui, dont le montant sera fixé par les partenaires sociaux.
  • Flexibiliser les contrats : Il ne sera plus obligatoire de passer devant les prud’hommes pour rompre un contrat après 45 jours. L’employeur pourra par exemple rompre le contrat pour faute grave.

Dans le nouveau système, la taxe d’apprentissage disparaît, remplacée par une seule cotisation alternance, qui couvrira aussi la part professionnalisation de la cotisation “1 % formation”. Un prélèvement qui devrait représenter 0,85 % de la masse salariale et rapporter environ 4 milliards d’euros par an. La contribution alternance sera quasiment intégralement reversée aux CFA, en fonction du nombre de contrats signés.

Une petite part du financement est conservée par les Régions (qui touchaient jusqu’ici 51 % de la taxe d’apprentissage) pour soutenir les CFA implantés en zone rurale et dans les quartiers prioritaires de la ville. Elles garderont aussi la distribution des aides à l’apprentissage, qui seront simplifiées et cibleront les TPE-PME (comptant moins de 250 salariés) pour les embauches sur des diplômes de niveau bac ou infra bac exclusivement.

Les CFA pourront adapter chaque année leurs formations en fonction de la demande des entreprises et ce, sans autorisation administrative.  Les CFA seront financés au contrat. Les branches professionnelles détermineront le coût contrat de chaque diplôme ou titre professionnel (CAP cuisine, bac pro Commerce…) en fonction des priorités de recrutements des entreprises et de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences de branche

Cette réforme est tournée totalement vers la création de la « société du travail » qu’Emmanuel Macron a appelée de ses vœux.

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