Selon le dernier Baromètre d’opinion de la DREES (Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères de la santé, du travail et des comptes publics), réalisé fin 2017 auprès d’un échantillon de plus de 3 000 personnes, les Français sont moins inquiets pour l’avenir. Le Baromètre d’opinion de la DREES suit chaque année, depuis 2000, l’évolution de l’opinion des Français sur leur santé, la protection sociale dans l’ensemble de ses dimensions (assurance maladie, retraite, famille, handicap, dépendance, solidarité, lutte contre la pauvreté et l’exclusion) ainsi que sur les inégalités et la cohésion sociale (depuis 2014).
Fin 2017, 8 Français sur 10 jugent que leur situation personnelle est bonne. Quand ils sont amenés à se projeter, 41 % des Français se disent pessimistes concernant leur avenir (-6 points par rapport à 2013) et 62 % le sont pour les générations futures (-9 points par rapport à 2013).
Les Français sont toujours préoccupés par la situation économique et sociale de la France même s’ils sont moins nombreux qu’en 2013 à exprimer leur inquiétude concernant la pauvreté (88 % contre 93 % en 2013), le chômage (81 % contre 91 % en 2013), le niveau de la dette (60 % contre 71 % en 2014) et les crises financières (56 % contre 75 % en 2013).
6 Français sur 10 trouvent normal que la France consacre environ le tiers de son revenu national au financement de la protection sociale. Cette part est relativement stable depuis 2004. En revanche, les Français qui trouvent ce niveau de financement insuffisant (23 %) sont désormais plus nombreux que ceux qui le jugent excessif (14 %), ce qui n’était plus le cas depuis 2011.
Concernant les actions les plus nécessaires à mener pour améliorer les politiques sociales, les Français se prononcent majoritairement pour le développement des services (62 %) plutôt que pour l’augmentation des niveaux des prestations (21 %) ou l’amélioration de l’accompagnement vers les droits (17 %).
Les aidants des personnes âgées dépendantes souhaitent davantage de soutien de la part des pouvoirs publics. 8 aidants sur 10 ne se sentent pas assez aidés ou considérés par les pouvoirs publics. Un tiers des Français déclarent qu’ils feraient en sorte de s’occuper d’un proche âgé devenu dépendant à son domicile. Les femmes se disent plus souvent prêtes à accueillir leur proche dépendant chez elles tandis que les hommes proposent plutôt d’apporter une aide financière.
Le sentiment d’inégalité entre les femmes et les hommes augmente sensiblement en 2017. En un an, la part des personnes qui jugent que ces inégalités sont importantes est passée de 62 % à 69 %. Cette augmentation est d’ampleur comparable pour les femmes (68 % à 74 %) et pour les hommes (57 % à 64 %). 1 personne interrogée sur 5 déclare avoir été témoin d’une discrimination envers une femme au cours des 12 derniers mois, le plus souvent dans l’espace public.
EXTRAITS DU BAROMETRE 2017
- 23 % des Français jugent qu’il y a un risque qu’ils deviennent eux-mêmes pauvres dans les cinq prochaines années et 13 % se considèrent déjà comme pauvres.
- 64 % des Français déclarent qu’il faut augmenter le RSA.
- 32 % des Français affirment que les logements sociaux devraient profiter plus largement à l’ensemble des catégories moyennes.
- 51 % des Français estiment que les cadres et les ouvriers doivent cotiser le même nombre d’années pour partir à la retraite quand 47 % estiment que « les cadres doivent cotiser plus longtemps car ils ont une espérance de vie plus longue ».
- 54 % des Français considèrent que la société actuelle ne se donne pas les moyens d’intégrer les personnes handicapées.
- 58 % des Français jugent plus important de maintenir au niveau actuel les prestations sociales et les remboursements d’assurance maladie plutôt que de « prendre des mesures pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale ».
- 55 % des Français ne sont pas d’accord avec l’idée que la qualité des soins reçus est la même quel que soit le niveau de revenus.
- 52 % des Français se sentent « très bien intégrés » à la société française.
- 80 % des Français estiment que beaucoup de personnes ne bénéficient pas des droits ou allocations auxquels elles peuvent prétendre.
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