La France accueille davantage de réfugiés qu’avant, mais moins que ses voisins selon le centre d’observation de la société.
Avec 32 000 réfugiés avant obtenu un titre de séjour au nom du droit d’asile, 2017 est une année record. Ce chiffre est trois fois plus élevé que le nombre de personnes accueillies à ce titre chaque année entre 2008 et 2013. C’est le niveau le plus haut depuis que des statistiques existent sur le sujet. Il faut remonter à une période allant du milieu des années 1970 à celui des années 1980 – avec l’accueil de réfugiés venant du Chili et du Vietnam notamment – pour retrouver des flux de même ampleur en France. En 2016, les trois principaux pays d’origine des demandeurs à qui l’on a accordé un titre de réfugié sont la Syrie (4 000 personnes), l’Afghanistan (3 400) et le Soudan (3 100).
Cette situation n’est pas le fait d’une plus grande souplesse des conditions d’accueil des réfugiés mais de l’ampleur des crises qui secouent le monde, en particulier autour de la Méditerranée. Par rapport à ses voisins, la France accueille peu. Notre pays est le cinquième en Europe en nombre de réfugiés accueillis au titre du droit d’asile pour l’année 2016, avec 29 000 personnes. Très loin derrière l’Allemagne (430 000) 1 et la Suède (67 000), à un niveau comparable à l’Italie (35 000) et à l’Autriche (30 000). Rapporté à sa population (échelle de gauche de notre graphique, courbe bleue), notre pays est parmi les moins accueillants avec 4,3 personnes admises pour 10 000 habitants en 2016, contre 68 en Suède, 53 en Allemagne et 35 en Autriche. Le Royaume-Uni (10 000 titres accordés) et l’Espagne (6 900 titres) sont les deux grands pays qui accueillent le moins, avec 1,5 personne admise pour 10 000 habitants.
Les 32 000 personnes à qui il a été attribué un titre de séjour en France au nom du droit d’asile ne représentent qu’un peu plus d’un dixième de l’ensemble des visas de long séjour. L’immigration dans notre pays reste surtout familiale : il s’agit de conjoints ou d’enfants de personnes vivant en France à qui on accorde le droit de vivre ensemble. Au total, avec 4,6 % de personnes ayant la nationalité d’un pays hors de l’Union Européenne, la France se situe dans une position moyenne, loin derrière l’Autriche (7,7 %) et l’Allemagne (6,3 %), mais devant le Royaume-Uni (3,7 %).
Nombre de titres de refugies au nom du droit d’asile
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