Depuis les dernières élections, de 2013, la coalition gouvernementale actuelle (Parti démocratique (PD/DP), Parti ouvrier socialiste (POSL/LSAP), Les Verts/Dei Greng (LV-DG)), arrivée au pouvoir par rejet du premier ministre d’alors, n’a jamais été considérée comme étant tout à fait légitime, selon une note de la Fondation Schuman
Le Parti populaire chrétien-social de l’ancien Premier ministre (2005-2013) Jean-Claude Juncker (PSC/CSV), devrait s’imposer lors du scrutin du 14 octobre en remportant selon le dernier sondage publié par la Fondation Schuman , 26 sièges (+ 3 par rapport à 2013). Le Parti démocratique prendrait la 2e place avec 10 élus (- 3) suivi par le Parti ouvrier socialiste 9 députés (- 4), les Verts/Dei Greng 7 sièges (+ 1), le Parti réformiste d’alternative démocratique (ADR), 5 (+ 2) et La Gauche (LG/DL), 3 (+ 1).
Xavier Bettel chef du gouvernement sortant s’est dit éventuellement prêt à gouverner avec le Parti populaire chrétien-social si celui-ci s’engage à ne pas remettre en question les réformes mises en place par le gouvernement sortant (congé parental, multilinguisme, séparation de l’église et de l’Etat, loi sur l’avortement).
Le Parti ouvrier socialiste (POSL/LSAP), a présenté son programme électoral regroupant 16 priorités dont l’augmentation du salaire minimum de 100 €, le passage à la semaine de 38 heures grâce à la digitalisation de l’économie qui entraîne une hausse de la productivité, l’octroi d’une 6e semaine de congés payés (à raison d’un jour supplémentaire de congé par an pendant 5 ans), la gratuité des transports publics, le maintien de l’âge du départ en retraite, la réduction du taux de chômage à moins de 4% (il s’élève actuellement à 5,6%), l’augmentation des allocations familiales et leur indexation sur l’inflation, l’élargissement du droit de vote aux personnes âgées de 16 ans et aux étrangers vivant au Luxembourg depuis au moins 10 ans qui ont déjà voté à des élections européennes ou locales.
A noter que le Parti populaire chrétien-social souhaite aussi voir adopter une législation européenne commune sur les politiques d’asile et d’immigration. Son président, Marc Spautz, a souligné qu’il était indispensable que le Parti populaire européen (PPE), à laquelle le PSC/CSV appartient, discute de la possibilité d’exclure le Premier ministre hongrois Viktor Orban du PPE. Il a indiqué que les valeurs de ce dernier ne correspondaient pas à celles des chrétiens sociaux.
L’ADR conservatrice et identitaire défend l’identité luxembourgeoise qui, selon elle, doit passer par l’apprentissage de la langue et le respect des valeurs et des traditions luxembourgeoises. Le parti estime également que l’immigration doit être réduite.
Si ce dernier venait à progresser de façon importante aux élections, une discussion pourrait naître sur la nécessité d’un rapprochement avec le Parti populaire chrétien-social
Le Luxembourg est une monarchie constitutionnelle dirigé par le Grand-Duc Henri. Le parlement est monocaméral : la Chambre des députés compte 60 représentants, élus pour 5 ans au système proportionnel de liste. Les candidatures isolées, considérées chacune comme une liste, sont acceptées.
Pour les élections législatives, le Grand-Duché est divisé en 4 circonscriptions. Le vote est obligatoire dans le Grand-Duché. L’électeur peut exercer un « vote en case de tête », c’est-à-dire attribuer une voix à chacun des candidats d’une même liste. Il peut aussi se prononcer en faveur de candidats issus de plusieurs listes différentes ou encore faire un « vote doublé », c’est-à-dire voter deux fois (au maximum) pour l’un des candidats d’une même liste. Il est enfin libre de mêler ces deux dernières façons de voter, par exemple en utilisant le vote doublé sur plusieurs candidats de listes différentes.
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