Il ne faut pas être nécessairement écologiste ou défenseur de la cause animale pour penser que la barbarie pour les animaux n’a pas sa place dans les grandes démocraties. Comment prétendre vouloir sauver la planète et d’un autre côté ne pas se préoccuper d’un acteur majeur de la biodiversité qui disparait années après années.
Cette chasse « à la glu » dite « traditionnelle », jugée « cruelle » par les défenseurs des oiseaux, consiste à capturer des oiseaux à l’aide de baguettes en bois enduites de glu et dissimulées dans la végétation, sur des arbres ou buissons. Les chasseurs viennent ensuite décoller ceux qui ont été pris au piège et les nettoyer, souvent à l’aide d’un solvant. Gardés vivants, les oiseaux sont placés dans des petites cages, pour attirer grâce à leur présence leurs congénères, qui seront tirés au fusil.
“Ils oublient que restant collés, (les oiseaux) peuvent se blesser et mourir d’épuisement ou de stress dans leur tentative de libération. En outre, le ‘prélèvement’ de l’animal par les chasseurs se réalise avec des solvants toxiques. S’il parvient toutefois à être défait de cette glu, l’oiseau peut également présenter des lésions traumatiques qui lui seront fatales les heures suivantes”
Les pouvoirs publics et la commission Européenne doivent faire cesser cette chasse barbare. Il est inadmissible dans les démocraties qui se disent mobilisées pour sauver la planète nous ne nous préoccupions pas des habitants de celle-ci.
Par ailleurs, protéger la biodiversité n’est pas une passion ou un hobby pour bobos parisiens mais une nécessité pour la planète et l’équilibre de la vie sur terre.
En seulement 30 ans, 421 millions d’oiseaux ont disparu, non pas sur Terre mais seulement en Europe ! C’est l’estimation édifiante réalisée par une étude publiée dans le journal scientifique Ecology Letters.
Pour les auteurs, « le déclin global de la biodiversité est sans précédent » (dans l’histoire de l’humanité). Les alertes scientifiques, les mobilisations internationales et locales semblent inefficaces devant le rouleau-compresseur d’une société marchande aveugle à son propre support de vie. Résultat : les écosystèmes s’appauvrissent ou sont méthodiquement stérilisés !
Si quelques espèces en voie d’extinction connaissent parfois un peu de répit, elles sont trop souvent les représentantes de la biodiversité symbolique, celle qui marque les esprits : pandas, baleines… Laissant de côté les espèces plus communes, dont les oiseaux, qui paient pourtant un lourd tribut.
Cette étude menée par Richard Inger et Richard Gregory s’est basée sur 144 espèces d’oiseaux européens sur une échelle de 30 ans. Les données exploitées proviennent du Pan-European Common Bird Monitoring Scheme
En effet, ces oiseaux offrent de multiples avantages pour les écosystèmes : ils aident à lutter contre les ravageurs en contrôlant leur prolifération, ils disséminent les graines des fruits qu’ils mangent et participent ainsi à la reproduction des végétaux. De plus, les oiseaux détritivores jouent un rôle clé dans l’élimination des charognes dans l’environnement. En outre, pour beaucoup de gens, les oiseaux demeurent le principal moyen dont ils interagissent avec les animaux sauvages, en écoutant leurs chants, en profitant de leur présence, en les alimentant et les observant.
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