En 2015, 158 000 jeunes de 16 à 25 ans résident en Seine-Maritime, selon un récent rapport de l’INSEE sur les conditions de vie des jeunes dans le département
Ils représentent 12,6 % de la population départementale, un poids démographique dans la moyenne de départements comparables. Ces territoires de comparaison sont des départements proches de la Seine-Maritime du point de vue du degré d’urbanisation, du statut de la ville capitale d’une ancienne région (avant la réforme territoriale de 2016) et de la présence de villes universitaires. Entre 2010 et 2015, la Seine-Maritime a perdu 9 000 jeunes de cette classe d’âge, soit un recul de 5,4 %, plus marqué qu’en France de province et dans les départements comparables.
Dans le processus d’insertion sociale et professionnelle qui mène de la scolarité obligatoire à la vie active et/ou de famille, les jeunes peuvent se trouver dans sept situations différentes en termes de conditions de vie. Ils peuvent être lycéens, étudiants, apprentis, en emploi, demandeurs d’emploi, femmes ou hommes au foyer ou enfin dans toute autre forme d’inactivité.
Au regard de ces catégories, en Seine-Maritime, les jeunes sont moins souvent étudiants et davantage chômeurs que dans d’autres départements. En 2015, ces deux situations sont plus fréquentes pour les 16-25 ans que cinq ans auparavant. Au cours de la même période, le département a perdu des lycéens et des jeunes en emploi. Si les jeunes de Seine-Maritime restent en moyenne moins diplômés que leurs homologues de départements universitaires comparables, leur niveau de formation initiale progresse et suit la tendance nationale.
Qu’ils soient en emploi ou en demande d’emploi, les jeunes deviennent majoritairement actifs entre 20 et 21 ans, soit un an plus tôt que dans les territoires comparables. Cette précocité résulte de poursuites d’études moins fréquentes dans le département. C’est aussi à cet âge que la moitié des filles ont acquis leur autonomie résidentielle, soit deux années plus tôt que les garçons.
Les jeunes de Seine-Maritime vivent moins souvent en structures d’hébergement collectif (cités universitaires, foyers, services de long ou moyen séjour, etc.). Ils occupent en revanche plus fréquemment des logements sociaux (comme leurs aînés), et disposent de logements plus grands que dans les départements comparables.
En 2015, un tiers des ménages de jeunes vit sous le seuil de pauvreté en Seine-Maritime. Ce taux de pauvreté décroît très sensiblement avec l’âge et avec la progression des revenus d’activité.
Le solde des arrivées et des départs de jeunes révèle un excédent d’un millier de personnes par an pour le département. Cet afflux migratoire est principalement porté par les étudiants, mais cette attractivité reste cependant moins affirmée que dans la plupart des départements comparables. Elle est par ailleurs concentrée dans la Métropole Rouen Normandie (MRN) et la Communauté D’Agglomération Havraise (CoDAH), territoires dotés d’établissements d’enseignement supérieur.
Si l’accessibilité aux équipements et services liés à l’emploi et aux loisirs se révèle satisfaisante dans le département, elle demeure néanmoins un enjeu dans les territoires ruraux quittés par les jeunes.
En fonction de leur morphologie et des fonctions qu’ils assurent, les territoires de Seine-Maritime sont porteurs d’enjeux liés à la jeunesse différents : ressources financières des étudiants dans les pôles à vocation métropolitaine, attractivité vis-à-vis des jeunes
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Télécharger partie 1 : Quelles situations pour les jeunes de Seine-Maritime ?
Télécharger Partie 2 : Mobilités, accès à l’emploi et aux services – Problématiques et approches territoriales
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