Entre la participation possible des Britanniques aux élections européennes malgré le Brexit à venir, l’ appel de Matteo Salvini pour rassembler l’extrême-droite, et les Gilets jaunes divisés sur la stratégie à adopter, la campagne des Européennes hésite à décoller.
En accordant un sursis supplémentaire au Royaume-Uni jusqu’au 31 octobre, afin d’éviter le no deal , les Vingt-Sept ont ouvert la voie à une participation du pays aux prochaines élections européennes. Une possibilité à laquelle Londres, plongée dans le chaos politique, se prépare…..mais dans quelle conditions ? Trois ans après le vote du Brexit, l’élection d’eurodéputés britanniques serait un sacré paradoxe…
De nouveaux eurodéputés britanniques ,élus cette année, jouiront de tous leurs droits de parlementaires tant que leur pays restera membre de l’UE. Dit autrement, le passage de 74 à 79 représentants français pourrait donc attendre quelques mois avant d’entrer en vigueur. Une vraie paralysie possible pour l’Europe !
De son coté, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini entend bien peser au Parlement européen lors de la prochaine mandature. Entouré de Jörg Meuthen, du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), d’Olli Kotro, des Vrais Finlandais, et d’Anders Vistisen, du Parti populaire danois, le leader de la Ligue italienne d’extrême droite a lancé, un appel pour une alliance des nationalistes en vue des élections européennes de mai. Un rassemblement intitulé “l’Europe du bon sens”, avec l’objectif de constituer un groupe important avec d’autres formations politiques au sein du futur Parlement. La campagne européenne de Matteo Salvini se poursuivra le 18 mai lors d’un meeting au sein duquel Marine Le Pen est cette fois conviée.
Mais la encore 4 listes d’extrême droite en France face aux électeurs ! Partageant d’évidentes similitudes comme l’euroscepticisme, l’hostilité à l’islam ou le rejet du multiculturalisme, les extrêmes droites européennes n’en sont pas moins traversées par d’importantes lignes de fracture, qualifiées de “différences” par Matteo Salvini.
Pendant ce temps en France, face à des banques frileuses, voire réfractaires à prêter de l’argent aux partis pour qu’ils financent leurs campagnes électorales ,plusieurs formations ont récemment fait le choix de se tourner vers leurs militants et sympathisants.
Les Gilets jaunes sont en ordre dispersé : les élections européennes les divisent considérablement. Alors que plusieurs listes issues du mouvement sont en cours de formation, nombreux sont ceux qui refusent tout rapprochement avec les institutions européennes.
La gauche en France plus qu’ailleurs, est toujours désunie : Au moins six listes de gauche se présentent aux élections européennes en France : La France insoumise, Lutte ouvrière, Europe Ecologie-Les Verts, Parti communiste français, Génération.s et Place publique-Parti socialiste.
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