Sep 11

Accord de sortie, « no deal » ou report du Brexit : c’est le choix des Britanniques, mais ils doivent se décider, par un vote clair !

L’incapacité du parlement britannique à trouver une issue au Brexit est affligeante ! il est facile d’être CONTRE toutes les propositions, il serait préférable de trouver une majorité POUR une solution. Votez contre le no deal comme la chambre des communes l’a fait le 4 septembre est compréhensible, mais pour faire quoi ? demander un troisième report du Brexit, au 31 janvier 2020, pour faire quoi ?

l’Union européenne n’a reçu   aucune proposition réaliste de Londres dans les négociations du Brexit, ce qui s’inscrit évidemment dans la perspective d’un no deal voulue par le gouvernement, mais finalement facilité par la paralysie du parlement. Le seul accord sur la table est celui rejeté par 3 fois par le parlement, et qui a conduit au départ de Thérésa May .

Face à cette crise parlementaire, ne faut-il pas redonner la parole aux électeurs ; soit au travers d’un nouveau référendum, soit aux travers de nouvelles élections législatives.

J’avoue ne pas comprendre les travaillistes qui refusent la convocation d’un nouveau scrutin tant que la loi « anti-no deal » n’est pas définitivement entérinée, mais qui ne disent rien sur ce qui pourrait être un accord !

Cette crise n’est pas simplement une crise britannique qui dure depuis 3 ans, c’est une paralysie de l’Europe en même temps. Il n’est plus possible d’attendre !

Jean-Yves Le Drian  exclut   tout nouveau report du Brexit dans les circonstances actuelles : « Ils [Britanniques] disent qu’ils veulent proposer d’autres solutions, des arrangements alternatifs pour assurer le retrait. (…) Nous ne les avons pas vus, donc, c’est non, on ne va pas recommencer tous les trois mois. Que les autorités britanniques nous disent le chemin ».

« Sur le fond, il y a une espèce de conflit de légitimité entre le peuple qui, par la voie du référendum, a dit je veux sortir (…) et le Parlement, expression du peuple aussi, qui ne sait pas comment sortir », note-t-il avec raison

Cette impasse est porteuse de risques concernant le Royaume « Uni » puisque l’Ecosse, et l’Irlande sont en désaccord avec le reste du Royaume, et la perspective d’une indépendance écossaise revient !

Pour Emmanuel Macron « Je veux dire, en ami et allié, au Royaume-Uni que c’est à lui seul, de choisir de son destin »

Rappelons que pour éviter un divorce brutal entre le Royaume-Uni et l’UE, les parlements européen et britannique doivent valider un accord de sortie et une déclaration politique qui encadreront leurs négociations à venir. Le Royaume-Uni entrerait alors dans une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020 : un laps de temps qui permettrait de trouver des accords sur les relations futures. 
A l’inverse, si aucun accord de retrait n’est entériné, le Royaume-Uni sera considéré comme un Etat tiers… le jour-même du Brexit (c’est le scénario du « no deal »).Cette date fatidique était fixée au 29 mars 2019 à minuit, avant d’être reportée au 12 avril, puis au 31 octobre.
Si l’accord de retrait n’est toujours pas validé par la Chambre des communes à cette date, les Britanniques pourraient finir par sortir sans accord, annuler le Brexit ou solliciter un nouveau report… Tous les scénarios sont encore ouverts.Faute de parvenir à mettre en œuvre le Brexit, la Britannique Theresa May a démissionné du poste de Premier ministre le 7 juin 2019. Depuis le 24 juillet, elle est remplacée par Boris Johnson, élu par les conservateurs. Du côté des Européens, c’est toujours le Français Michel Barnier qui mène les négociations sur le divorce.
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