Déc 11

La banque européenne d’investissement s’adapte à une nouvelle stratégie climatique dans le secteur de l’énergie

Les blocages au sein de La Banque Européenne d’Investissement semblent avoir été levés alors que certains pays ayant une économie très carbonée, comme la Pologne, ou d’autres encore en difficulté, comme l’Italie, étaient réticents à l’idée de monter en puissance sur le climat de peur de ne plus pouvoir profiter des financements de la BEI pour leurs propres priorités.

Selon un communiqué qu’elle a publié, la Banque Européenne d’Investissement va cesser de financer les projets énergétiques ayant trait aux combustibles fossiles d’ici la fin de 2021. Les futurs financements permettront d’accélérer l’innovation en matière d’énergie propre, l’efficacité énergétique et le déploiement des énergies renouvelables

Les financements du Groupe BEI vont permettre de mobiliser 1 000 milliards d’EUR d’investissements pour l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale au cours de la décennie 2021-2030

Le Groupe BEI va aligner l’ensemble de ses activités de financement sur les objectifs de l’accord de Paris à compter de la fin de 2020

Le Conseil d’administration de la Banque européenne d’investissement (BEI) a adopté ce jour une nouvelle politique de prêt dans le secteur de l’énergie et confirmé la révision à la hausse des ambitions de la Banque concernant l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale.

La nouvelle politique de prêt dans le secteur de l’énergie détaille cinq principes qui régiront les interventions futures de la BEI dans ce secteur :

  • accorder la priorité à l’efficacité énergétique afin de soutenir le nouvel objectif de l’UE au titre de la directive sur l’efficacité énergétique ;
  • permettre la décarbonation de l’énergie à l’aide d’un soutien renforcé aux technologies à émissions de carbone faibles ou nulles, dans l’optique d’atteindre une part de 32 % d’énergies renouvelables dans l’ensemble de l’UE d’ici à 2030 ;
  • accroître les financements à l’appui de la production d’énergie décentralisée, du stockage énergétique innovant et de l’électromobilité ;
  • assurer la mise en œuvre des investissements dans les réseaux électriques essentiels pour les nouvelles sources d’énergie intermittentes comme le solaire ou l’éolien, tout en renforçant les interconnexions transfrontalières ;
  • renforcer l’impact des investissements afin de soutenir la transformation du secteur de l’énergie en dehors de l’UE.

 La politique de prêt de la BEI dans le secteur de l’énergie qui vient d’être adoptée   représente un jalon important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette décision met fin à une procédure de révision ouverte et inclusive à laquelle ont été associés les acteurs industriels et institutionnels, la société civile et le grand public. Depuis janvier, un dialogue intensif mené avec les parties prenantes a donné lieu à plus de 149 contributions écrites de la part d’organisations et de particuliers concernés, ainsi qu’à des pétitions signées par plus de 30 000 personnes.

Au cours des cinq dernières années, la Banque européenne d’investissement a mis à disposition plus de 65 milliards d’EUR de financements à l’appui des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la distribution d’énergie.

De plus, la Banque s’est dotée d’une nouvelle norme d’émission fixée à 250 g de CO2 par kilowatt-heure (kWh). Elle remplacera la norme actuelle établie à 550 g de CO2/kWh. Une révision précédente de la politique de prêt dans le secteur de l’énergie menée en 2013 avait déjà permis à la BEI d’être la première institution de financement internationale à abandonner effectivement le financement de la production d’électricité à partir de charbon et de lignite grâce à l’adoption d’une norme d’émission stricte.

Dix États membres de l’UE sont confrontés à des défis spécifiques en matière d’investissements énergétiques. La BEI collaborera étroitement avec la Commission européenne afin de soutenir l’investissement au moyen d’un Fonds pour une transition juste. La BEI pourra financer jusqu’à 75 % du coût admissible des projets relatifs aux nouveaux investissements énergétiques mis en œuvre dans ces pays. Ces projets bénéficieront également de la part de la BEI d’un soutien combinant services de conseil et financements.

  Depuis 2012, la BEI a mis à disposition 150 milliards d’EUR de financements à l’appui de 550 milliards d’EUR d’investissements en faveur de projets qui réduisent les émissions et aident les pays à s’adapter aux effets des changements climatiques, ce qui fait de la BEI l’un des premiers bailleurs de fonds multilatéral au monde pour le financement de projets soutenant ces objectifs.

Par ailleurs la BEI augmentera progressivement la part de ses financements consacrée à l’action climatique et à la durabilité environnementale pour qu’elle atteigne 50 % de ses opérations à compter de 2025.

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