Les pays européens sont divisés sur la réforme du marché de l’énergie

Quelles solutions communes apporter face à la hausse des prix de l’énergie. La question d’une refonte du marché de l’énergie est source de divisions entre les pays européens. Les échanges entre les ministres de l’énergie n’ont débouché sur aucune mesure nouvelle . Il existe à peu prés trois camps

 Le premier regroupe principalement les  pays majoritairement du nord de l’UE (l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, l’Irlande et le Danemark….) qui pensent que l’augmentation actuelle des cours est momentanée et ne justifie pas une réforme

D’autres Etats européens comme La France, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie ou  la République tchèque  plaident pour une réforme structurelle, une refonte du marché du gaz passant par une meilleure coordination des approvisionnement.Cette réforme pourrait passer par exemple par un découplage des prix du gaz et de l’électricité, qui sont aujourd’hui liés. C’est notamment ce que réclame la France, qui tient à empêcher que les prix ‘à coût très bas’ de l’électricité nucléaire ne restent alignés sur les cours du gaz.

Enfin, à l’approche de la COP26,  la question des prix énergétiques alimente les critiques des pays d’Europe centrale et l’Est, Pologne en tête, à l’égard du « Pacte vert” car la transition écologique a un coût qui viendra renchérir le prix de l’énergie.

“Il ne faut pas prendre de mesures précipitées”, a estimé la commissaire européenne et l’exécutif européen se montre “très sceptique sur une refonte du marché”. A moyen terme, la Commission considère que “de nouveaux investissements dans les renouvelables, le renforcement des capacités de stockage et le verdissement de l’économie, en particulier la rénovation des bâtiments, contribueront à réduire la dépendance aux énergies fossiles et la vulnérabilité face à la volatilité de leurs prix

Mme Simson, le ministre de slovènie qui préside actuellement le conseil européen, a appelé les Etats membres “à se concentrer sur la meilleure utilisation possible de la boîte à outils de la Commission » c’est-à-dire les réductions fiscales, les chèques énergie et des aides ciblées aux plus pauvres”.

Mais à coté de la manière de lutter contre la hausse des prix, plusieurs débats fragmentent actuellement l’UE sur l’énergie, comme la place du nucléaire dans le mix énergétique futur de l’UE. Pour le gouvernement français, l’atome pourrait accroître l’indépendance énergétique de l’UE et promouvoir, par sa neutralité carbone, la lutte contre les changements climatique. La France demande que [le nucléaire] soit inscrit comme source d’énergie décarbonée et donc éligible pour les financements verts  .

Enfin, la crise de l’énergie  relance un autre débat, plus géopolitique, entre les Vingt-Sept sur la relation entre l’Europe et la Russie, qui est le premier fournisseur de gaz du Vieux Continent. Vladimir Poutine “encourage très fortement” les Etats européens à se tourner vers Moscou pour leur approvisionnement, “faisant miroiter des prix cassés aux gouvernements qui concluraient des contrats à long terme avec Gazprom”. “Et conditionne de nouvelles livraisons de gaz aux Européens à l’entrée en fonctionnement du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne”

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