Le premier ministre a annoncé une excellente nouvelle pour notre région cette semaine : ” la création de 8 nouveaux sites universitaires de formation en odontologie à partir de 2022 pour augmenter le nombre de professionnels formés et améliorer l’offre de soins, dont Caen/Rouen” (CP_Le_gouvernement_annonce_la_création_de_8_nouveaux_sites )
Même s’il reste à préciser l’organisation le nombre d’étudiants former cette création répare une profonde injustice qui vous est de notre région une des rares sans formation dentaire.
Nos jeunes devaient aller à Lille, Reims ou Rennes, ou même à l’étranger, et dans le même temps notre déficit en dentistes se creusait d’année en année dangereusement.
C’est le résultat d’un combat auquel j’ai régulièrement participé depuis 14 ans.
En 2011, j’écrivais « Une Fac dentaire à Rouen : une nécessité réaliste, et pourtant ! »
En 2016 j’écrivais « les Normands attendent une formation de dentistes en région »
En octobre 2020 je posais encore la question « Former plus de médecins, plus de dentistes, en Normandie, c’est pour quand ? »
En 2007, avec le président de région d’alors Alain Levern, nous avons après bien des discussions avec l’État, obtenu une « annexe santé » au contrat de plan 2077-2013 qui précisait : « la volonté de l’Etat est affirmée de parvenir à ouvrir, dans un délai de 4 ans, un département d’odontologie à l’UFR de Médecine et Pharmacie de Rouen. »….
En 2015, le nouveau contrat de plan (2015-2020) indiquait la « Création d’un département d’odontologie : aménagement de locaux universitaires (Martainville) » avec 1 million de crédit (page 46)
Mais les quinquennats de François Hollande après celui de Nicolas Sarkozy n’ont pas permis cette légitime création.
Pendant ce temps la région initiait en 2011 la création des premiers fauteuils dentaires au CHU (Site Saint -Julien) pour permettre l’accueil de stagiaires de cinquième et sixième année. Ces fauteuils se sont multipliés avec bonheur au Havre , à Caen, puisque Hervé Morin a poursuivi cette démarche. Mais pour autant ces fauteuils ne répondaient pas pleinement à la nécessité d’avoir une filière complète pour que nos jeunes ne partent pas vers d’autres régions ou à l’étranger.
En 2017 j’ai écrit pour ma part aux nouveaux ministre de la santé et ministre de l’enseignement supérieur. Mais toujours rien et l’évocation d’arguties ridicules face a une réalité croissante de besoins de formation, continuait.
Aujourd’hui avec cette annonce du Premier Ministre, une étape décisive est franchie. Après la suppression du numéro ce clausus et la formation de +20 % de médecins en région, après cette décision de création d’une formation dentaire, nous engageons un processus vertueux pour lutter à long terme entre les déserts médicaux.
Les effets positifs se feront sentir dans plusieurs années mais au moins ces blocages auront disparu
C’est l’heureuse issue d’un long combat ou l’action des uns et des autres aura fini par avoir raison des lourdeurs parisiennes et des blocages de quelques lobbies.
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