Chaque année, au 1er mai, Déville lès Rouen se souvient de Pierre Berégovoy

Chaque année, au 1er mai, Déville lès Rouen se souvient de Pierre Berégovoy, mort tragiquement le 1er mai 1993!

Je n’oublie pas comme Maire de Déville, qu’il est né dans notre commune, dans une petite maison aujourd’hui détruite, qui se situait sur la place qui porte maintenant le nom de « Place Pierre Bérégovoy », dans le quartier Fresnel

« Le monde a changé de dimension : la solitude des nations n’est que le vertige de l’impuissance ; c’est dans la solidarité des ensembles que s’exprime l’autorité sur la scène internationale. » disait il y a 30 ans ! » Qu’en pensez au moment ou l’agression de la Russie en Ukraine ramène la guerre en Europe ?

Pour lui « Notre patriotisme ne se réfugie pas dans le passé. Il voit plus loin. Ce n’est pas un patriotisme de position, mais un patriotisme de mouvement, non pas un patriotisme de repli, mais un patriotisme d’ouverture. J’allais dire : non pas un patriotisme nostalgique mais un patriotisme prophétique. Que devons-nous faire ? Susciter, nous aussi, un espace à la dimension du monde nouveau. Cet espace, c’est l’Union européenne. » 

Qu’en pensez au moment où l’agression de la Russie en Ukraine ramène la guerre en Europe ? au moment où « le rabougrissement nationaliste fait trop de ravages chez certains de nos concitoyens ?

L’annonce de sa mort, le 1er mai 1993, a plongé les Français dans une profonde tristesse : Pierre Bérégovoy avait été meurtri par les attaques répétées, dont il avait été l’objet, à propos d’un prêt immobilier ; il avait mal vécu la déroute de la gauche aux législatives de 1993. Que dirait il du triste spectacle qu’elle nous donne aujourd’hui ?

Lui l’honnête ouvrier qu’il avait été, qui avait beaucoup travaillé pour en arriver la, ne supportait pas que cette question d’argent puisse salir son nom.

A titre plus personnel, nos chemins s’étaient croisés au PSU, avant même le PS : nous partagions, à cette époque, cette même volonté d’engagement et de renouveau de la gauche. En 1988, tout jeune député, arrivant à l’Assemblée, j’ai pris la place qu’il occupait à la commission des finances, et qu’il quittait pour entrer au gouvernement de Michel Rocard.

Il avait le souci de la vérité, et du réalisme, appris à l’école de Pierre Mendès France. Il aimait le rappeler « On ne construit pas le progrès social à coup de déficits ». Il avait fait de la lutte contre l’inflation qui pénalise d’abord les plus modestes, son cheval de bataille. La encore sa pensée reste très actuelle même la réalité du monde a bien changé.

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