Il y a deux manières de concevoir la justice sociale.
La première, l’égalité des places, vise à réduire les inégalités entre les différentes positions sociales.
La seconde, l’égalité des chances, cherche à permettre aux individus d’atteindre les meilleures positions au terme d’une compétition équitable.
Contre l’air du temps, François Dubet dans son nouvel ouvrage « Les places et les chances. Repenser la justice sociale », La République des idées / Seuil, plaide en faveur du modèle des places : celui-ci combat résolument les inégalités et accroît la cohésion de la société.
Aujourd’hui, en France comme ailleurs, cette dernière conception tend à devenir hégémonique. Mais, si elle répond au désir d’autonomie des individus, l’égalité des chances s’accommode de l’existence et même du développement des inégalités. En montrant comment on peut promouvoir la justice sociale sans tout sacrifier à la compétition méritocratique, ce brillant essai œuvre à la reconstruction intellectuelle de la gauche.
Entretien vidéo avec François Dubet :
Pouvez- vous définir les deux grands modèles de justice sociale ?
Quelles sont les limites de l’égalité des places ?
Pourquoi faut-il donner malgré tout la priorité au modèle des places ?
Comment votre livre peut-il être approprié par la gauche ?
Du même auteur : L’école des chances. Qu’est-ce qu’une école juste ?, La République des idées/Seuil, Paris, 2004.
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