Où en est-on de l’état de santé de l’estuaire de la Seine ?

Grande criqueLe GIP Seine Aval a mis à jour début 2014, les indicateurs du tableau de bord de l’état de santé de l’estuaire de la Seine (consultation en cliquant ici ).

Afin de suivre l'évolution de l'état de santé de l'estuaire de la Seine, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs ont en effet, été sélectionnés et regroupés dans un tableau de bord. Ils permettent d'obtenir une vision synthétique et évolutive des nombreuses composantes de ce système : morphologie, hydrologie, qualité de l'eau, avifaune, usages,…

Par ailleurs il vient de publier une synthèse intéressante de ses travaux intitulé : «L’estuaire de la Seine : état de santé et évolution » . La qualité de l’eau de l’estuaire de la Seine est le reflet des pressions qui s’exercent sur son bassin versant et porte l’empreinte de son histoire.

De nombreuses améliorations sont à noter (baisse de la contamination métallique, amélioration de l’oxygénation, réduction des flux de phosphore et d’ammoniac, etc.) et sont à mettre en lien avec la réduction des rejets, l’amélioration des capacités de traitement des effluents et l’évolution des pratiques.

Néanmoins, des préoccupations persistent sur les effets liés à la contamination chimique (HAP, PCB, pesticides, etc.) et des questions se posent sur les contaminants dits émergents (PBDE, phtalates, résidus médicamenteux, etc.). Au-delà des effets visibles à divers niveaux des réseaux trophiques, la qualité dégradée de l’eau de l’estuaire de la Seine justifie la réglementation de l’activité de pêche pour des raisons sanitaires, notamment en lien avec les PCB.

Les enjeux de reconquête de la qualité des eaux sont aujourd’hui multiples :

1) gérer la multi contamination héritée du passé ;

2) développer le suivi des contaminants d’intérêt émergent (produits pharmaceutiques, retardateurs de flamme, détergents,…) ;

3) réduire les sources industrielles, urbaines, agricoles,… ponctuelles et diffuses, à l’échelle de l’estuaire et du bassin versant de la Seine ;

4) assurer un suivi pérenne et pertinent de l’état de santé de l’estuaire ;

5) optimiser l’analyse du risque pour protéger l’homme et l’environnement.

Fort du constat de dégradation du système estuarien, de l’intérêt écologique de ce système et des projets de restauration (au sens large), préservation ou gestion de certains habitats, fonctions, paysages ou usages de l’estuaire menés par des acteurs du territoire, une réflexion globale de cohérence écologique à l’échelle de l’estuaire est aujourd’hui initiée. Elle s’inscrit dans la volonté d’assurer un « bon » fonctionnement écologique de l’estuaire, c’est-à-dire de permettre à l’écosystème de se maintenir, de s’adapter et d’offrir à la société le choix de ses usages, en écho à la question « Quel estuaire voulons-nous ? »

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