Le congrès de Poitiers du PS offre à tous les socialistes un moment d’échanges et de rassemblement dans un contexte marqué par une profonde défiance des Français à l’égard des politiques. Le moment présent nous engage : nous devons contribuer au redressement de notre pays et dessiner de nouvelles perspectives. Fidèles aux combats que nous avons menés depuis 2012, nous voulons recréer la confiance dans la capacité du politique à changer la vie.
Dans le cadre de la préparation du congrès de Poitiers, voici les points forts de notre combat, les points que nous souhaitons voir pris en compte par le PS, et qui se sont traduits dans la contibution que j’ai signée.
• 1. Encadrer la finance au service d’une vie meilleure
– Prévenir les excès des banques en séparant réellement et efficacement leurs activités sur le modèle de la réponse américaine à la crise de 1929.
– Faire la transparence sur les informations fiscales et financières des Français ayant des comptes à l’étranger, pour lutter contre la fraude qui menace le vivre ensemble.
• 2. Miser sur l’avenir : l’enfance et la jeunesse
– Agir en priorité sur la toute petite enfance (entre 0 et 3 ans) car c’est le moment où les inégalités doivent être combattues et où l’égalité républicaine se construit.
– Rendre le service civique obligatoire pour généraliser l’éducation aux droits et aux devoirs des jeunes adultes et en faire un passage universel de l’engagement civique.
• 3. Faire de l’impôt un instrument de répartition plus équitable
– Garantir le consentement à l’impôt en faisant la transparence sur l’affectation des dépenses publiques. Chacun doit savoir comment l’Etat gère ses ressources.
– Convoquer des états généraux de la fiscalité pour remettre à plat notre système.
• 4. Donner à l’Europe un projet et un cœur politique
– Sortir du dogmatisme budgétaire en renégociant les critères de convergence économique et notamment la règle des 3%.
– Faire de l’Europe un territoire d’intégration et d’idéal social en développant un budget européen fédéral pour conduire de vraies politiques sociales européennes.
• 5. Inventer une nouvelle démocratie et changer le PS du sol au plafond
– Faire confiance au peuple Français et lui donner la parole en développant les initiatives de démocratie participative ;
– Refaire du Parti socialiste le porte-voix des plus faibles en engageant sa mue.
Ne nous résignons pas. Ce n’est pas parce que la gauche est au pouvoir que nous devons nous taire ou nous enfermer dans une posture de contestation permanente. Nous portons un idéal de gauche au service du bien commun : Lutter, croire, se battre, ne pas accepter l’existant pour permettre le souhaitable, telles sont nos convictions.
L’avenir de la France se construit dès maintenant. Bien sûr, la volonté de faire « société » ne se décrète pas, mais il est possible de susciter le désir du « vivre ensemble » : en faisant la transparence sur la répartition des charges publiques et sur la fiscalité.
Faire société repose aussi sur une « nouvelle démocratie », celle qui permettra d’associer autrement nos concitoyens aux processus de décision. La nouvelle démocratie que nous appelons de nos vœux n’a pas besoin d’une nouvelle république pour se réinventer. La nouvelle démocratie repose sur l’utilisation des outils du dialogue, des conférences de consensus et des consultations citoyennes et sur l’adoption du référendum d’initiative populaire.
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