L’Italie ne doit pas être seule face aux réfugiés, l’Europe doit agir!

europe-immigrationDes migrants  tentent presque tous les jours  de passer la frontière italienne pour rejoindre la France . Si elle coopère actuellement avec ses voisins sur la gestion des réfugiés, l’Italie étouffe sous le poids migratoire et exige plus de solidarité de la part des pays de l’Union européenne.

Depuis  quelques jours, 200 migrants se sont rassemblés à la frontière franco-italienne, près de la ville de Vintimille, pour essayer de pénétrer l’Hexagone. Mais les gendarmes français  ont empêchés de traverser la frontière ces migrants qui viennent notamment de Somalie, d’Erythrée, de Côte d’Ivoire ou du Soudan et qui souhaitent gagner d’autres pays européens

Ils revendiquent ainsi le droit à la paix, à la liberté, au travail , et demandent «  pacifiquement qu’on les laisse passer pour qu’ils puissent gagner le pays européen de leurs rêves”  selon Libération. Si une aide humanitaire était présente pour approvisionner les réfugiés en eau et en nourriture, certains d’entre eux ont refusé de s’alimenter en signe de protestation contre le blocage de la frontière entre la France et l’Italie.

La plupart des pays limitrophes de l’Italie, comme la France, la Suisse et l’Autriche ont “bouclé leurs frontières” face à l’afflux massif de réfugiés sur le territoire européen, les rendant “infranchissables”.

La crise des migrants africains risque de s’envenimer en Europe, si l’Europe ne contribue pas à l’élaboration d’une politique commune, sans laxisme mais avec humanité. L’Italie  ne comprend  pas que les autres pays européens ne se montrent pas plus solidaires en ce qui concerne l’accueil des migrants sur leurs terres.

Les ministres  des 28 Etats membres  doivent mieux organiser la répartition dans les différents pays européens des migrants éligibles au statut de réfugiés.

Le président du Conseil italien Matteo Renzi devient menaçant et estime en effet que cette crise migratoire “est un problème sérieux et, les réponses de l’Europe n’ont pas jusqu’à maintenant été suffisamment bonnes”. Avant d’ajouter une menace à peine voilée : “Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un ‘plan B’ tout prêt. Mais qui frapperait surtout l’Europe en premier” , en relâchant par exemple, ses efforts pour maîtriser les flux ce qu’elle a  déjà fait en 2011, au cours du printemps arabe.

L’Italie, semble-t-il , “demande aussi une modification de la Convention de Dublin, qui prévoit que les demandeurs d’asile postulent dans leur pays d’entrée en Europe”. Une règle que le pays voit comme “injuste” puisqu’elle le contraint de gérer des milliers de demandeurs d’asile arrivés sur son territoire.

En réponse à cette crise, la Commission européenne a proposé un mécanisme obligatoire de répartition de 40000 réfugiés entre les Etats membres.

Mais elle a du mal à réunir un consensus autour de son programme de répartition des migrants :les anciens pays de l’Est et les Baltes ne veulent pas entendre parler de répartition obligatoire, la France et l’Allemagne sont pour, mais exigent des conditions suspensives, tandis que la Grande-Bretagne, le Danemark et l’Irlande n’ont pas d’obligation de participer au dispositif.

Ce n’est pas  parce que c’est  difficile qu’il faut différer des décisions lourdes de sens pour l’idée que l’on se fait de l’Europe et de ses valeurs.

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