Il y a un quart de siècle, à la chute du mur de Berlin, il y avait 16 murs défendant des frontières dans le monde. Il y en a aujourd’hui 65, terminés ou en voie de l’être, selon la chercheuse Elisabeth Vallet, de l’université de Québec. Symboles agressifs , ils sont l’illusion de la sécurité !
Malgré les sentinelles qui tiraient à vue, même le mur de Berlin n’a jamais été étanche, et nous avons réussi à l’abattre !
Du mur de séparation israélien (le “mur de l’apartheid” pour les Palestiniens), à la barrière de barbelés de 4.000 kilomètres que l’Inde construit à sa frontière avec le Bangladesh, ou à l’énorme digue de sable qui sépare le Maroc des régions tenues dans le Sahara par la rébellion du Polisario: les murs et les barrières sont de plus en plus prisés par les politiciens désireux de paraître fermes sur les questions de migrations et de sécurité. Trois autres pays – le Kenya, l’Arabie Saoudite et la Turquie – fortifient leurs frontières pour empêcher les infiltrations de jihadistes venant de pays voisins, la Somalie, l’Irak et la Syrie. En Californie, une barrière est érigée entre les Etats-Unis et le Mexique
La fermeture des frontières ne fait que déplacer le problème, conduisant les migrants à travers de terribles déserts ou sur des bateaux de fortune en Méditerranée. Cela ne fait qu’augmenter le nombre des victimes
La mondialisation a aboli bien des frontières pour les marchandises, mais pas pour les humains: les inquiétudes sécuritaires et les désirs d’endiguer l’immigration illégale font s’élever des murs de par le monde, même si les experts doutent de leur efficacité à long terme.
La Hongrie vient d’achever la pose de la clôture de barbelés destinée à empêcher des milliers de migrants d’entrer sur son territoire. Les trois niveaux de fils barbelés longent la totalité des 175 kilomètres qui séparent la Serbie et la Hongrie. Un mur haut de 4 mètres doit encore être construit pour terminer la barrière. Un millier de policiers sont déployés près de la clôture pour renforcer le dispositif, qui n’empêche pour l’instant pas les réfugiés qui affluent en Serbie d’entrer en Hongrie . La situation ainsi créée apparaît d’autant plus paradoxale que, par le soulèvement de la Hongrie contre la dictature soviétique à l’automne 1956, ce pays avait acquis, au regard de l’Histoire contemporaine, une image de promoteur de liberté allant au-delà du rideau de fer…
Va-t-on enfin avoir une réaction des Etats, dans un cadre européen ? Pour à la fois réguler ces mouvements et enrayer le discours de haine qu’il provoque !
Le quotidien allemand Bild se mobilise pour “montrer que les braillards et les xénophobes ne gueulent pas en notre nom”.
Angela Merkel estime que la situation «n’est absolument pas satisfaisante», et appelle de ses vœux une politique européenne commune en matière d’asile
Pour Manuel Valls “Ceux qui fuient les guerres, la torture, les dictatures doivent être accueillis”, “Nous sommes viscéralement attachés au droit d’asile. Chaque demande doit être examinée. Et rapidement.”
Pour plus de précisions sur ces murs !
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