A quelques heures du référendum sur « l’unité » organisé par le PS, je ne peux que redire cette évidence « l’unité est bien sûr nécessaire », mais « l’unité ne se décrète pas », elle se construit. Je comprends « le rêve » de quelques responsables de « décider » de l’unité….mais la réalité les réveillera ! C’est une construction qui demande du temps, du dialogue, des compromis !
Avec nos partenaires, la démarche « référendum » décidée unilatéralement, ne peut être perçue que comme une provocation. Par ailleurs, elle ne peut qu’affaiblir ceux qui dans les débats internes à ces partenaires, veulent le rassemblement pour le second tour. Il dénature en plus le sens d’un référendum, qui, en démocratie, doit permettre de décider !
En interne au PS, ce référendum vient à un moment où les défections s’accumulent. En Seine Maritime, la plus récente est celle de Jean Beaufils, qui vient de quitter le PS, suite à la dissolution de la section de Dieppe par la fédération. Député de Dieppe en 1981, Premier Vice-Président de la Région, il estime que « trop, c’est trop », par rapport au fonctionnement interne et à l’absence d’un Socialiste Dieppois sur la liste des régionales, par rapport à la perte des valeurs.
L’unité, ça se construit :
Dans le respect de chacune des sensibilités internes, des élus sortants, car le renouvellement et l’expérience sont nécessaires
Dans l’organisation de la décision collective, avec des instances représentatives de toutes les générations, de tous les milieux professionnels, de « la vraie vie » et pas seulement de professionnels de la politique… Nicolas Mayer Rossignol a raison quand il dit « que l’indépendance professionnelle est la condition indispensable de la liberté de jugement ».
Certains ambitieux trop pressés, ne verront dans ce départ que la « roue qui tourne », après les départs d’anciens élus comme Dhaille, Beaufils, Bourguignon,, Merle…. Ce « jeunisme » est mortifère, car il fait perdre le sens de la boussole, toute racine historique, toute valeur face à un individualisme préoccupant … N’oublions pas la difficulté rencontrée par Jospin en 2002, lorsqu’il critiqua l’âge de Chirac !!
Un parti de gauche, ce devrait être un ensemble de générations, car « on ne sait où l’on va que si l’on sait d’où l’on vient », un ensemble d’activités professionnelles car il doit être le « reflet de la société », un ensemble de valeurs qui « préfigurent » la société que l’on veut. C’est aujourd‘hui, un ensemble de personnes, voire de clans, qui défendent leurs intérêts particuliers.
Le référendum risque de ne pas changer grand-chose !!!! la reconstruction de notre parti, nécessaire dans une démocratie, sera un lent et long travail !
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[…] élus doutent de la valeur de ce référendum. Parmi eux, Dominique Gambier, maire de Déville-Les-Rouen (Seine-Maritime) et Vice-président de la région Haute-Normandie […]