Quelle est la situation professionnelle en 2015 des jeunes diplômés de 2014?

jobAvec l’Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec analyse et anticipe les évolutions de l’emploi   des jeunes de l’enseignement supérieur, des cadres et des entreprises., et ici la situation professionnelle des diplomés de 2014

POUR LES JEUNES DIPLÔMÉS DE NIVEAU MASTER 2 ET PLUS DE LA PROMOTION 2014, LE MARCHÉ DE L’EMPLOI S’AVÈRE DIFFICILE

Sur l’ensemble de l’année 2014, les recrutements de cadres dans les entreprises ont accordé moins de place aux jeunes diplômés. Face à une situation incertaine, les recruteurs tendent à choisir des cadres plus expérimentés afin de réduire les risques. 62 % des jeunes diplômés de la promotion 2014 interrogés déclarent être en emploi en 2015, contre 63 % l’an dernier. C’est le taux d’emploi le plus bas observé depuis 5 ans. Il est au même niveau qu’en 2010 (promotion 2009), année où les conséquences immédiates de la crise économico financière se faisaient sentir avec une acuité particulière.

Au moment de l’enquête 72 % des diplômés déclaraient avoir déjà été en emploi. Ce taux d’insertion est quasi identique à celui de l’année dernière (71 %). Cependant, la proportion de diplômés recherchant un nouvel emploi augmente, traduisant un net recul de l’emploi stable.

DU CÔTÉ DES CONDITIONS D’EMPLOI, LA DÉGRADATION EST NETTE

En effet, le phénomène le plus marquant auquel on assiste cette année est la forte baisse des contrats à durée indéterminée chez les jeunes diplômés en emploi. Leur part baisse de 9 points, à 50 %, tandis que la part des CDD augmente d’autant, atteignant 43 %. De plus en plus, le contrat à durée déterminée fait figure de voie d’accès à l’emploi pour les jeunes diplômés, et pourrait devenir la  forme d’emploi dominante pour cette population.

Corrélativement, les possibilités d’accès au statut de cadre se dégradent aussi (57 % des diplômés en emploi en bénéficient, en baisse de 5 points), principalement pour les diplômés universitaires, tandis que la rémunération connaît cette année une baisse marquée.

Malgré cette conjoncture peu favorable, les jeunes diplômés restent actifs et pragmatiques. Cela les conduit plus fréquemment vers des postes plus éloignés de leur projet initial, qu’ils peuvent accepter à titre de « postes d’attente » et pour lesquels ils tendent à se considérer surqualifi és.

Parallèlement, ils se montrent très lucides quant au climat actuel et à la diffi culté de trouver un emploi, et se disent relativement satisfaits de leur emploi quand ils en ont un.

LA RECHERCHE D’EMPLOI EST ARDUE, TOUJOURS PEU ANTICIPÉE, ET GÉNÈRE DAVANTAGE DE PESSIMISME

Un démarrage précoce de la recherche d’emploi contribue à une insertion plus rapide : ce cas est bien plus fréquent chez les diplômés en poste que chez ceux qui sont à la recherche d’un emploi. Ce phénomène observé depuis plusieurs années se confirme pour la promotion 2014. Les résultats montrent pourtant que les jeunes diplômés en recherche d’emploi aurait intérêt à mettre toutes les chances de leur côté. S’ils envoient davantage de candidatures que l’an dernier, c’est avec une efficacité (en termes de nombres d’entretiens obtenus) qui ne progresse guère. Parallèlement, le délai qui a été nécessaire aux diplômés en emploi pour obtenir leur poste a augmenté.

Du fait de ces conditions difficiles, le moral des jeunes diplômés en recherche d’emploi chute de 4 points par rapport à la promotion précédente, amenant 4 sur 10 d’entre eux (+9 points) à  envisager une reprise d’études.

CHAMP DE L’ENQUÊTE QUANTITATIVE AUPRÈS DES JEUNES DIPLÔMÉS DE NIVEAU BAC +5 ET PLUS EN 2014

Au printemps 2015, l’Apec a réalisé son enquête téléphonique annuelle auprès des jeunes diplômés sortant de l’enseignement supérieur.

Population interrogée : Un échantillon de 4 750 répondants a été constitué à partir de trois sources :la base des jeunes diplômés inscrits à l’Apec , les listes des étudiants de plusieurs établissements d’enseignement supérieur partenaires de l’Apec (universités et écoles), diplômés en 2014 et ne s’étant pas réinscrits en 2015 , des fichiers complémentaires provenant de différents fournisseurs.

Des filtres placés en début de questionnaire permettaient de vérifier que le répondant répondait aux critères d’éligibilité : avoir terminé en 2014 des études supérieures au niveau Bac +5 ou plus, sauf études de médecine1 ; être âgé de 20 à 30 ans ; ne pas avoir repris d’études, et être soit en recherche d’emploi, soit en emploi. Sont donc exclus du champ de l’enquête les jeunes qui poursuivent leurs études et ceux qui n’ont pas d’emploi et n’en recherchent pas, quelle qu’en soit la raison.

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