Le prix du pétrole, une donnée économique mais aussi politique !

• Il devait monter…,et pourtant  le prix du baril de pétrole brut a connu une chute vertigineuse – de 70 % -, au cours des derniers mois pour passer sous la barre des 30 dollars en janvier dernier, comme en témoigne le graphique ci après.

Cette baisse fait des heureux ( l’automobiliste, le consommateur, les entreprises….) et rétablit pour notre pays un déséquilibre croissant du commerce extérieur, tout  en apportant un coup de pouce à la croissance.

Mais à l’inverse cette évolution ne favorise pas la transition énergétique, ou le développement des  énergies  renouvelables, comme elle pénalise fortement toutes les industries liées à l’économie du pétrole et je pense bien sûr à des entreprises comme Vallourec, ou au raffinage en Basse Seine !

Depuis quinze ans, de nombreux investissements ont été réalisés dans ce secteur face à la forte hausse de la demande des pays émergents, et a  fortement aidé au développement    des pétroles de schiste . Mais l’économie chinoise et les économies émergentes connaissent un vrai ralentissement sans que la reprise dans les pays industrialisés puisse compenser ce surplus de production. Alternatives économiques dans un graphique récent montre cet éffet ciseau entre production et consommation.

 Jusqu’ici les pays producteurs stockaient le pétrole excédentaire et réduisaient leur production. Mais l’Arabie Saoudite refuse de réduire sa production pour ne pas perdre des parts de marché face à la concurrence, et surtout face aux  Etats-Unis. Elle peut le faire car ses couts de production sont les plus bas de tous les pays producteurs, comme souligne le graphique ci après.

Les nouveaux investissements sont en forte baisse  et la production commence, elle aussi  à baisser : les prix devraient remonter ! mais la levée de l’embargo sur l’Iran, suite à l’accord sur le nucléaire iranien, prépare  un nouvel afflux !

Pendant ce temps, les pays producteurs, dont l’essentiel des richesses provient du secteur pétrolier, comme le Venezuela, ou la Russie, traversent une période très difficile !

On voit dans cette conjoncture , le poids du pétrole dans l’économie mondiale, et combien l’économie est inséparable de la politique, de  la géopolitique !