Pendant la campagne François Hollande à tenu des propos « justes », sans cacher la gravité de la situation mais sans pessimisme exagéré, ouvrant au contraire des perspectives dans le dialogue européen et la justice fiscale. Les lignes ont bougé en Europe même s'il faut poursuivre, et un certain espoir renait.
Il y a maintenant des décisions à prendre en fonction de la réalité économique et de la situation exacte des finances publiques : c'est ce que va faire le premier ministre dans son discours de politique générale devant le parlement.
La situation est particulièrement dégradée comme le montre le rapport de la cour des comptes : la croissance est au plus bas conduisant de nombreuses entreprises vers de grosses difficultés et notre compétitivité se dégrade, certaines dépenses n'ont pas été budgétées par le précédent gouvernement,…et nos déficits se creusent . Comment faire face à cette dégradation des comptes publics? Téléchargement Rapport cour des comptes 2012
Un récent sondage réalisé par l’Ifop pour Acteurs publics , montre que la nécessité d’une réduction des dépenses publiques est largement perçue par les Français : près des trois quarts d’entre eux (74 %) optent pour cette solution lorsque seulement 3 % considèrent une augmentation des impôts comme la voie prioritaire. L’approche double, consistant à combiner baisse des dépenses publiques et hausse des recettes fiscales se prévaut quant à elle d’un soutien minoritaire mais non négligeable (23 %). La préférence pour cette option conjointe (réduction des dépenses et hausses des impôts) trouve un écho particulier, sans pour autant être massif, auprès des sympathisants socialistes (45 %) et des retraités (31 %).
Si aucune baisse de prestation sociale ne fait réellement consensus, en revanche, certaines marges de manœuvre émergent en ce qui concerne une hausse des recettes fiscales, mais uniquement si celle-ci concerne les impôts ciblés : 65 % des Français considèrent une hausse de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) comme devant constituer la première pierre de la réforme fiscale, De même, près d’un Français sur deux (47 %) opte pour une augmentation des impôts sur les bénéfices des sociétés.
La voie est étroite car les Français, au delà des perceptions globales, vivront mal la réduction des dépenses publiques et leurs conséquences, mais accepteront tout aussi mal les augmentations d’impôts.
Et pourtant, notre pays ne peut continuer à faire financer une partie de son fonctionnement public actuel par les générations futures. Plus on tarde, plus les mesures à prendre seront difficiles. L'effort doit être fait par tous de façon équitable ! L’heure de la vérité et du courage est maintenant arrivée.
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