Un nouveau panorama de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dresse le portrait des 4,13 millions d’allocataires (représentant 7,4 millions de personnes) concernés par l’un des neuf minima sociaux existant en France.
Il ressort que si le pouvoir d’achat a augmenté pour certains bénéficiaires (en particulier pour le RSA socle, qui a été revalorisé en 2014), la majorité des Français jugent encore le montant de ces minima sociaux trop faible. La DREES note à ce titre que « pour deux tiers des Français, le revenu mensuel minimum dont doit pouvoir disposer pour vivre un individu est supérieur à 1 450 euros, soit presque le triple du montant forfaitaire du RSA ».
noter également : la difficulté des bénéficiaires à sortir du système des minima sociaux, soit parce qu’ils sont reconduits d’année en année, soit parce que l’amélioration de leurs conditions de vie est suivie de nouvelles dégradations.
L’ensemble du système redistributif réduit nettement la pauvreté monétaire, abaissant de 7,9 points le taux de pauvreté, dont 1,6 point grâce aux minima sociaux.
L’ouvrage présente les barèmes en vigueur à ce jour et les données statistiques recueillies jusqu’en 2014. Vous pouvez retrouver ici toutes les fiches sur le revenu de solidarité active, l’allocation de solidarité spécifique, l’allocation aux adultes handicapés, les allocations du minimum vieillesse, les prestations familiales , les aides au logement….
A noter que suite au rapport Sirugue, dont vous trouverez ici la synthèse, le Gouvernement a annoncé récemment une série de mesures visant à simplifier l’accès aux minima sociaux.
Principales propositions énoncées :
· un changement du calcul des droits des bénéficiaires du RSA, qui seront désormais fixés par trimestre et ne seront plus recalculés à chaque changement de situation (sauf exceptions, telles que les divorces ou pertes d’emploi),
· un portail numérique permettant aux personnes de remplir un dossier unique pour bénéficier de toutes les aides auxquelles ils peuvent prétendre,
· une augmentation du délai des visites de contrôle pour bénéficier de la prestation adulte-handicap, désormais fixé à 20 ans au lieu de 5 ou 10 ans selon les cas,
· création d’un fonds supplémentaire pour les départements, en complément du Fonds de mobilisation départementale pour l’insertion.
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