A l’évidence la question de la formation et de l’éducation sera un sujet très présent dans la campagne des Présidentielles . La question de l’autonomie des établissements fait débat . Aussi présentons nous ici quelques réflexions utiles à consulter.
Comment rendre l’école plus performante ? L’étude PISA conduite par l’OCDE permet d’entrevoir quelques pistes pour la France .
Olivier Galland constatant que le système isole les professeurs, suggère dans une note de Telos, de faire plus confiance aux acteurs de terrain. Ils insistent sur 4 points :
– Les meilleurs prof ne sont pas là où ils devraient être
– L’apprentissage individualisé et différencié n’est pas assez développé
– Il n’y a pas de culture coopérative et d’échanges des bonnes pratiques
– La formation pédagogique est insuffisante
Une note de France Stratégie s’interroge, dans la même perspective, sur « Quelle autonomie pour les établissements scolaires ? »
Les résultats insatisfaisants de notre système éducatif et les impasses que rencontre aujourd’hui son pilotage centralisé conduisent à rechercher une plus grande autonomie des établissements scolaires. Ce concept peut cependant se traduire par des approches très différentes.
La première repose sur une plus forte capacité d’auto-organisation locale, sans bouleverser le cadre existant. La deuxième instaure une modulation des moyens et des marges de manœuvre accrues pour les chefs d’établissement. La troisième promeut une nouvelle offre d’établissements privés ou proches du fonctionnement du privé couplée à la mise en place d’outils pour lutter contre le risque de sélection des élèves.
Les difficultés à décliner les orientations nationales au niveau local, le maintien d’une forte uniformité de l’enseignement malgré l’accroissement des inégalités sociales et territoriales entre élèves et les limites des dispositifs mis en œuvre pour remédier aux situations les plus défavorables plaident pour engager le système éducatif français dans la voie de l’autonomie, en tirant les leçons des expériences étrangères.
Depuis les années 1980, afin d’améliorer la capacité des systèmes scolaires à remplir leur mission en s’ajustant aux besoins locaux et à l’hétérogénéité des publics, la majorité des pays développés ont redistribué les responsabilités dans les systèmes éducatifs, par la décentralisation politique vers les autorités locales, la déconcentration vers des échelons administratifs locaux ou les établissements eux-mêmes. Ces orientations ont pu être combinées : une large autonomie des établissements peut être réalisée avec un encadrement national (cas des Pays-Bas ou de l’Irlande) ou dans des systèmes décentralisés (cas des pays nordiques ou du Royaume-Uni).
La crise de sens qui traverse l’École interroge le nombre et la nature des missions qui lui sont confiées. Quelle école voulons-nous ? Question éminemment politique qui exige de disposer en amont d’une vision globale de l’École et de ses finalités possibles.
Enfin , l’ambition ne manque pas et la plupart des propositions détonent dans ce rapport de France Stratégie intitulé “Quelles finalités pour l’école”. Son volet “gouvernance” est particulièrement osé, ouvrant des voies nouvelles de réflexion et de réforme pour un futur gouvernement en 2017 qui serait tenté de faire de l’éducation sa priorité…
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