Durant la campagne des présidentielles, j’ai soutenu le projet d’Emmanuel Macron, car il me paraissait le plus européen, le plus crédible, et le plus cohérent, dans ses orientations sur le travail, les finances publiques, la place des entreprises, notre protection sociale …
Aujourd’hui nous entrons dans la phase des législatives, avec pour ma part l’envie de lui donner une majorité au parlement pour mener à bien son projet.
Membre du parti socialiste depuis 36 ans, je m’interroge sur sa position dans cette campagne.
Sur le plan des alliances, le Ps cultive une superbe ambiguïté en tenant des discours contradictoires : pour certains il s’agit de construire une opposition de gauche « forte » à Emmanuel Macron, pour d’autres il s’agit d’être dans la future majorité présidentielle. La position officielle est donc de bâtir une « opposition constructive ». En gros c’est « un pied dedans, un pied dehors …. ». On sait au bout du compte ou cela conduit dans les difficultés, et ce n’est pas de nature à faciliter les réformes dans cette période. Comment les Français peuvent-ils comprendre une telle position ?
Sur le plan du programme, construit rapidement après le résultat des présidentielles, les dispositions les plus spécifiques du candidat Hamon ont disparu : revenu universel, 49-3 citoyen, taxe sur les robots….mais garde un grand silence sur la dette, sur la question du travail et du chômage…
La candidate du PS, Valérie Fourneyron, députée sortante, a fait un gros travail de terrain, et connaît bien notre circonscription …..Mais ce n’est pas un élu local que nous élisons ! C’est un Député qui nous représentera au parlement et votera ou pas, les lois !
Elle cultive soigneusement l’ambigüité, et, après avoir soutenu Benoit Hamon, veut s’inscrire dans la majorité présidentielle. Ce n’est pas à vrai dire le changement attendu par les Français sur la vie politique ; situation qui est encore accentuée par le choix de son suppléant, dont on ne sait plus très bien le cap qu’il tient, entre le conseil municipal et le conseil régional auxquels il appartient aussi.
Socialiste réformiste, je fais donc le choix de la clarté et de la cohérence en soutenant au premier tour, Damien Adam, le jeune candidat de En Marche, qui porte clairement les orientations du Président de la république, et sa volonté de changement dans la vie politique.
3 Commentaires
J’apprécie ton propos…
Monsieur le Maire, pourquoi ne rejoignez vous pas la République en Marche. Dans les faits, vous semblez être en marche…
Vous avez le mérite d’avoir été transparent depuis le début de la campagne présidentielle. Devriez vous rester PS? Juste une interrogation .
Je suis sur la même ligne que toi