Le Président de la République française a prononcé à Athènes, puis à la Sorbonne, deux discours vibrants et historiques sur le sens et l’avenir de l’Union européenne. Il faut d’abord s’en féliciter et l’en féliciter, tant il est vrai que la construction européenne a besoin de sortir de l’urgence et de la gestion de crises successives pour retrouver un horizon mobilisateur ; il doit maintenant convaincre ses homologues européens, en particulier l’Allemagne, et les résultats des élections ne lui facilite pas la tâche, mais au moins l’horizon est la !
« L’Epître » aux citoyens européens prononcé par Emmanuel Macron en Grèce a justement et ardemment mis en valeur tout ce qui nous unit au regard du reste du monde, au-delà de nos diversités nationales. Le programme de souveraineté européenne présenté à Paris lui a permis de préciser comment la coopération et l’intégration européenne peuvent nous donner davantage d’efficacité et d’influence dans six domaines clés.
Dans son discours à la Sorbonne on retrouve de nombreuses propositions : Initiative-pour-lEurope-une-Europe-souveraine-unie-et-democratique-Emmanuel-Macron
- un nouveau traité de l’Élysée,
- Un budget pour une zone euro renforcée piloté par un ministre des Finances et contrôlé par un Parlement,
- Plus de convergence fiscale et sociale avec un retour sur la directive «travailleurs détachés», l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés, un salaire minimum européen,
- La généralisation d’Erasmus,
- une démarche vers l’Europe de la défense,
- un effort pour l’aide au développement avec un véritable office européen de l’asile, une «police des frontières européennes», la relance de la taxe sur les transactions financières européennes» pour financer cette politique,
- Une réforme de la PAC,
- Une taxe carbone aux frontières de l’Europe,
- Une taxation plus équitable des géants du numérique,
- Des listes transnationales pour 2019 afin de relancer la citoyenneté européenne et la réduction du nombre de commissaires
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a prononcé, quant à lui, son discours annuel sur l’état de l’Union européenne, s’employant lui aussi à identifier cet horizon mobilisateur.
Il a déclaré: «L’Europe a de nouveau le vent en poupe. Mais nous n’irons nulle part si nous ne profitons pas de ces vents favorables. (…) Nous devons nous fixer un objectif ambitieux pour l’avenir. Comme l’a écrit Mark Twain, quand les années auront passé, nous serons plus déçus par les choses que nous n’aurons pas faites que par celles que nous aurons faites. Le moment est venu de bâtir une Europe plus unie, plus forte et plus démocratique d’ici à 2025.»
Pour mener le programme de réformes défini dans son discours, le président Juncker a proposé une feuille de route pour une Union plus unie, plus forte et plus démocratique. Une série d’initiatives concrètes ont été immédiatement adoptées par la Commission — sur le commerce, l’examen des investissements, la cybersécurité, l’industrie, les données et la démocratie.
Retrouvez ici La brochure regroupant le discours et les fiches
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