Le Rapport d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde en 2017 couvre 159 pays et offre l’analyse la plus complète qui soit de la situation des droits fondamentaux sur la planète.
Bien que les conclusions soient alarmantes, ce sont les événements comme ceux dénoncés dans le rapport qui ont motivé des personnes du monde entier à se mobiliser face à l’adversité et à faire entendre leur voix.
Pour Amnesty International, en 2017, le monde a connu un recul des droits humains. Les signes de cette régression étaient visibles partout. Dans le monde entier, des gouvernements ont poursuivi leur offensive contre le droit de manifester, et les droits des femmes ont été particulièrement attaqués aux États-Unis, en Russie et en Pologne.
Au Venezuela et en Tunisie, où des personnes sont privées de leurs droits fondamentaux à la nourriture, à l’eau potable, à la santé et à un logement, un mécontentement social grandissant a été constaté.
Des États-Unis à l’Union européenne, en passant par l’Australie, les dirigeants des pays les plus riches ont continué d’adopter face à la crise planétaire des réfugiés une attitude purement et simplement inhumaine, considérant les réfugiés non pas comme des êtres humains détenteurs de droits, mais comme des problèmes à éluder.
Dans ce contexte, les politiques attisant la haine menacent de légitimer la discrimination à l’égard des minorités. L’incitation croissante et non dissimulée à l’intolérance a été illustrée par les slogans xénophobes scandés lors d’un défilé nationaliste à Varsovie, en Pologne, et par les actions de répression généralisée visant les membres de la communauté LGBTI de la Tchétchénie à l’Égypte.
Dans cet océan de récits révoltants, celui des Rohingyas, victimes du nettoyage ethnique mené par l’armée du Myanmar, était parmi les plus poignants. Les témoignages recueillis par nos chercheurs sont bouleversants.
« Shafi, mon fils de deux ans, a reçu un violent coup de bâton. Un coup, et il est mort… Trois de mes enfants ont été tués », a déclaré une femme à qui des militaires ont pris l’argent, les effets personnels et même les enfants.
Mais faute de dirigeants prêts à s’engager pour les droits humains à l’échelle mondiale, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis du Myanmar à l’Irak ont été ignorés, rendant le monde encore plus dangereux.
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