Parce qu'elles fournissent des clés pour comprendre les mécanismes économiques, financiers et sociaux dans un monde où ceux-ci sont déterminants, les sciences sociales sont un instrument privilégié de formation intellectuelle des élèves.
La réforme du contenu de l'enseignement des sciences économiques et sociales (SES), imposée dans l'urgence par le gouvernement sans réelle concertation avec les professeurs ni amélioration des moyens mis en œuvre, fait débat depuis plusieurs mois.
En février 2010, plusieurs universitaires ont lancé un appel pour que la place des SES soit renforcée mais aussi pour que leur caractère interdisciplinaire soit maintenu. Il souligne les incohérences entre un objectif – celui de renforcer la capacité des lycéens à comprendre leur environnement économique et social – et les moyens mis en œuvre (une réduction du nombre d’heures d'enseignement et la limitation des possibilités de travailler en classe avec des effectifs réduits).
Plus récemment le programme pour la Terminale a été rejeté par le Conseil supérieur de l'éducation.
Dans cette note, Terra Nova insiste sur la nécessité de remettre les sciences sociales au centre des programmes scolaires au lycée, en fusionnant les enseignements d'économie et en les intégrant dans le tronc commun en seconde, en envisageant un enseignement de sciences sociales en dehors de la série ES. Il s’agit de questionner les bonnes pratiques à mettre en place pour l'élaboration des programmes scolaires afin de les préserver des manipulations idéologiques et médiatiques au travers du prisme de la réforme des sciences économiques et sociales au lycée.
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