« Pourquoi y aurait-il du mal-être dans l’entreprise plutôt que du bien-être ? » Pourquoi devrait-elle générer du stress, de la souffrance ? Ce n’est pas son but, évidemment, mais c’est parfois devenu un moyen. Une sorte de croyance inavouée laisse supposer que la contrainte, le mal-être sont liés au travail et sont même des composantes nécessaires à la productivité et à l’efficacité. C’est le vieux mythe originel, sans cesse réactualisé, de la malédiction du travail : tu gagneras ton pain à la sueur de ton front.
Il ne s’agit pas de nier que le problème existe et que certains de nos contemporains, trop nombreux encore, sont malheureux dans leur travail et sont parfois victimes d’une organisation kafkaïenne ou de petits chefs odieux. Reconnaître cette souffrance, pouvoir en parler constitue d’ailleurs un indéniable progrès social. C’est souligner, en effet, que la dimension obscure, aliénante du travail n’est plus acceptable dans une société moderne et c’est donc, en contrepoint, vouloir renforcer sa dimension noble, formatrice et créative. C’est ouvrir les portes de l’entreprise à un possible bonheur ou tout au moins à un certain bien-être.
Le rapport d'étape du comité de pilotage et commissions bien-être du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise porte sur la question du stress en entreprise et présente les premiers résultats visant à prévenir et anticiper les changements pour faire du travail et de l'entreprise un lieu d'épanouissement individuel et collectif. Il donne des pistes afin de créer les conditions d'un mieux-être. Ce rapport d'étape préfigure la publication ultérieure par le CJD d'un rapport complet sur le sujet, fruit de l'ensemble de ces réflexions et expérimentations. Le CJD a lancé la commission « bien-être en entreprise » en mai 2009, pour faire prendre conscience des enjeux et faire progresser les entreprises des adhérents du CJD dans une nouvelle voie où performance économique et bien-être des salariés sont étroitement liés.
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