"Le libéralisme est d’abord une philosophie politique de la liberté (…) A gauche, nous sommes les défenseurs de liberté, y compris dans le domaine économique", écrit le maire de Paris dans l’ouvrage qu’il vient de publier. Il appelle les socialistes à "devenir entrepreneurs en progrès social". "Pour être un bon socialiste désormais, il faut être un bon manager", écrit-il., se disant partisan des méthodes du management privé dans les structures publiques, où doit prévaloir "une culture de l’entreprise".
Dans la ligne du "socialisme de la performance" préconisé par Jean-Marc Ayrault, il propose de gouverner en se fixant des objectifs sociaux chiffrés" (logements sociaux, érémistes, etc). C’est ce qu’il appelle "des utopies concrètes".
Bertrand Delanoë récuse cependant le libéralisme sauvage, synonyme de "désengagement de l’Etat" et de "laisser-faire". Pour lui la gauche doit "rester le parti de l’impôt".
Des débats en perspective !!
Mai 24
7 Commentaires
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Delanoe mort né
Avant même de partir Delanoe s’est tiré une balle dans les deux pieds en se disant libéral, car l’important ce n’est pas le sens vrai des mots? mais ce qu’ils représentent. Et ce que représente le mot libéral est le contraire du socialisme? même si ce que signifie le sens philosophique ( de liberté ) est compatible avec le socialisme.
En professionnel de la communication Delanoe devait le savoir? mais comme le dit l’adage les cordonniers sont mal chaussés ! C’est exactement la même chose que “mon projet n’est pas socialiste” de Jospin !
Maintenant, plus il s’expliquera sur le sens qu’il donne au libéral, plus il s’enfoncera; Et Ségolène en vieille briscarde de la politique maintenant? l’a parfaitement compris !
Avec ce crédo libéral, elle ne va pas le lâcher, ça va être un délice pour elle de jouer avec ça, elle le tient comme un chat tient sa souris. Un petit coup de pâte par ci, un petit coup de pâte par là jusqu’à la fin.
Bertrand Delanoe lui même, un peu plus loin dans son livre précise que cette histoire de “socialiste et libéral” n’est qu'”un épouvantail sémantique”.
vu le résultat médiatique: cela parait juste.
Bataille des mots sans grande valeur et qui sera vite oubliée.
L’essentiel n’est-il pas ailleurs.
Les leçons de vertu de socialisme pur et dur données chaque jour dans les journaux par Ségolène Royal commencent d’ailleurs à sonner un peu faux.
A vouloir trop se démarquer les uns des autres alors que les différences ne sont pas si grandes. On finit par ne plus rien comprendre et se lasser aussi…
Elle a raison
“libéral” (à ne pas confondre avec “économie de marché” que la Gauche accepte – ni avec le “libéralisme politique” qui signifie l’émancipationd es individus) signifie l’absence de règles. Or, aujourd’hui, pour prôner l’émancipation individuelle et pour changer la vie des gens il faut des règles. Il faut lutter contre le désordre que crée le capitalisme moderne : il faut un “Ordre Juste”. Or qu’a t on réproché à la Gauche entre 97 et 2002 ? D’avoir été libéral, que socialiste (y compris avec les 35h) Heureusement, Royal est là pour remettre les choses à leur place.
ça va être dur pour tout justifier…
Je me suis demandé, très souvent comment les socialistes allaient accepter l’évolution nécessaire de leur vision du monde.
Si on tient compte de la lutte en cours pour diriger le parti et la nécessité de se démarquer pour attirer ou attise le feu de l’adhésion politique , tous les faux-pas deviennent possibles.
Il faut croire que Bertrand DELANOE vient de commettre le sien !
C’est lamentable de chercher les différences à ce niveau, tenter de réhabiliter le libéralisme pour contrer ROYAL :
Dans le dictionnaire : “libéral: partisan de la plus grande liberté individuelle possible dans le domaine politique ou économique, qui est hostile à toute intervention de l’état”
Ce libéralisme qui a donné toute latitude au capitalisme pour tondre le monde entier, dépouillant ici, déclenchant des guerres là, provoquant des hausses incroyables de prix partout, en toute liberté !!!
Craignons le “grand soir” mais de grâce sachons de quoi on parle !!!
Cher Dominique,
Tu n’es pas loin du contre-sens. N’oublie pas que les libertaires inspirèrent le socialisme ! L’autonomie, la responsabilité… nous en finissons par l’oublier. Alors que Bertrand nous le rappelle !
Reconnaissons que Delanoë n’est ni Proudhon, ni Blum. Ceci étant, pour un 1er secrétaire, c’est pas si mal. Et pour 2012, il s’agit d’une tout autre histoire.
Amitiés socialistes.
les merveilleuses déclarations de Martine Aubry passées au journal de France 2 sont déjà dans dailymotion. On la voit dégommer la démocratie participative, qui est le cauchemar de l’élite féodale.
Ainsi donc la politique , ce serait mettre en avant des valeurs, oui là nous sommes d’accord. Donner une vision, donner un sens là on est d’accord. Mais quand elle explique que ce n’est pas demander à chacun ce qu’il veut… pour pourvoir s’engager derrière lui. Là elle prend le militant pour de la simple chair à canon, celui qui colle les affiche et ferme sa gueule. Celui qui vote comme l’élite le demande et ne se pose pas de question et ne donne pas son avis basée sur son expérience. Non pour cette génération de politiques, le militant ne peut pas être expert dans un domaine, sinon il serait élu. C’est ça le drame de ce parti d’élus qui croient détenir toute vérité, même quand des vieux cocos de 83 ans les dégomment.
Voici Le blog politique de Pierre-Marie Vidal
Aubry, retour vers le futur
Mercredi 4 juin 2008
Le grand retour de Martine Aubry, orchestré par ses anciens rivaux, ressemble à une manœuvre pour bloquer le processus de rénovation en cours au PS.
JSN, “jamais sans nous”… ou plutôt mourir ! Voici, en trois lettres, le programme commun qui a permis l’impossible réconciliation des fabiusiens, strausskahniens, emmanuellistes et autres esseulés derrière la possible candidature de Martine Aubry à la tête du PS. Avec pour programme le slogan “une autre femme est possible”, la maire de Lille affiche clairement la couleur. Le reste du programme semblant impossible à écrire, tant les différentes parties de cet improbable attelage n’ont toujours eu de cesse de se déchirer et se sont toujours montrées incapables d’adopter la moindre démarche commune. Pitoyable mais redoutable calcul fait par ceux qui savent que débarrassée de la plupart des nouveaux adhérents, la sociologie du vote des militants du PS penche aujourd’hui plus du côté de la gauche plurielle si ce n’est pas du côté des années du Programme commun. Martine Aubry, fille du mitterrandisme et égérie de l’ère Jospin, pourrait parfaitement répondre aux attentes de ces militants nostalgiques. Ainsi cette candidature, patiemment ourdie dans le plus pur style politicien, où l’on reconnaît bien la patte des fabiusiens, ne sera malheureusement pas sans conséquence sur le processus de rénovation qui semblait possible. Cette mise en orbite, qui déplace déjà le centre de gravité du débat vers des sujets dignes du congrès de Rennes, risque de se retourner contre ses auteurs. C’est mal connaître Martine Aubry que de penser qu’elle aura le caractère à supporter d’être instrumentalisée au-delà de son élection si elle devait devenir Première secrétaire. La chose est si évidente qu’elle n’a certainement pas échappé aux auteurs de la manœuvre. C’est à croire que cette extrémité leur fait moins peur que de voir le PS se moderniser sans eux. Décidément une semaine très politique.
Eclairant , non?