L’enseignement de l’économie en question!

Les Français s’intéressent à l’économie, mais que fait l’économie pour intéresser les Français ? Les enquêtes le confirment régulièrement : l’économie est l’une de leurs préoccupations majeures. 74% des français pensent même que l’économie est plus importante que la politique, mais seuls 6% déclarent bien en comprendre les mécanismes.

Si vous demandez leur avis à 5 économistes vous repartirez avec 5 réponses différentes et même 6, si l’un d’entre eux sort d’Harvard » ironisait l’économiste Edgar Fiedler.

Michel Rocard avait raison de dire qu’une partie des difficultés en matière de réforme vient de « l’inculture » des Français en matière économique. 

Le CODICE (le Conseil pour la Diffusion de la Culture Economique) depuis 2006 est une instance de réfléxion impartiale, indépendante et pluraliste, regroupant des personnalités de l’entreprise, de l’éducation et des experts économiques et des médias, tous bénévoles et prêts à s’engager dans cette démarche.  Un site kezeco  essaie de rendre accessible le monde de l’économie, sans prétendre à l’exhaustivité, avec sérieux mais sans se prendre au sérieux. 

Le problème n’est pas d’enseigner l’économie comme une somme de certitudes, mais de présenter les débats qui opposent les économistes pour que chaque citoyen se forge progressivement un jugement hors de toute dérive idéologique.
 L’enseignement de l’économie a beaucoup progressé ces 20 dernières années, et M.Darcos fait une grosse erreur en remettant en cause cet enseignement dans la réforme des lycées qui fait problème aujourd’hui. Les professeurs de sciences économiques sont « en guerre » contre Xavier Darcos 
et ont même lancé une pétition 
pour contester cette remise en cause de l’enseignement de l’économie dans les lycées.
On ne peut pas vouloir faire progresser la culture économique et en même temps agir pour l'étouffer !

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2 Commentaires

    • Sessyl sur décembre 14, 2008 à 12:12 pm
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    Deux de mes enfants sont cadres dans le privé, dans des domaines très différents (Accor pour l’un, SFR pour l’autre).
    Je te livre brut de décoffrage, Dominique, ce qu’ils m’ont dit à diverses reprises (l’un a fait des études très scientifiques, l’autre plutôt littéraire) :
    – pas assez d’enseignement de l’économie dans le secondaire
    l’enseignement économique qui leur avait été donné, jusqu’au bac (au-delà, c’est différent) était de tonalité critique vis à vis du fonctionnement des entreprises privées ; -> cela ne donnait guère envie d’en fonder une, et même d’y chercher un métier épanouissant.
    Ces deux jeunes-là ont passé outre ; mais il n’est peut-être pas faux que l’image donnée de l’entreprise privée dans l’enseignement économique du Secondaire, est plutôt grise, en tout cas très critique. Or les services publics, eux aussi, pourraient être présentés sous une image grise, ce qui est moins le cas, semble-t-il….
    Conclusion provisoire de ma part : développons l’enseignement économique (au lieu de le réduire). Mais présentons aussi de la manière la plus équilibrée possible les divers types d’entreprises. Sinon on risque de susciter peu de vocations chez les jeunes pour investir temps et énergie dans le secteur économique, qui a pourtant bien besoin de sang neuf (et pas seulement d'”héritiers”)

    • Dominique Gambier sur décembre 14, 2008 à 5:31 pm
    • Répondre

    Je partage tout à fait ces remarques ; dans une économie de marché (que les socialistes défendent dans leur déclaration de principes!) le rôle de l’entreprise est essentiel ; pas d’économie prospère sans entreprises innovantes et profitables (cad qui font des profits !);
    A la différence des libéraux je pense qu’il faut que cette richesse soit (re)distribuée équitablement et malheureusement aujourd’hui le partage n’est pas équitable entre la rémunération du travail et et du capital.
    Il faut des entrepreneurs et les services publics sont nécessaires ; leur financement ne peut d’ailleurs que s’appuyer sur un secteur privé qui produit de la richesse !
    Bref les entreprises privées , les services publics, la redistribution des richesses ….ne doivent pas être présentées sous une image blanche , grise ou ,noire : ils font partie de l’économie, et c’est le fonctionnement de l’ensemble qu’il faut essayer de faire comprendre pour mieux le réguler dans le cadre du marché

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