Juin 08

Réflexions d’après élections (suite mais pas fin !)…

Le résultat des élections est d’abord une grave défaite pour la démocratie. Une participation de 40 %, c’est un échec pour tout responsable ou militant politique. Cet éloignement de l’acte civique affaiblit nos institutions et la légitimité de leurs décisions.

C’est une grave défaite pour l’Europe qui aurait dû apparaître comme une des réponses face à la crise. Au contraire, elle n’a pas suscité l’adhésion des milieux populaires qui souffrent le plus. Il y a certes des responsabilités collectives comme celle de faire trop souvent porter à l’Europe la responsabilité de nos propres décisions, ou encore la trop faible médiatisation des débats européens….

Mais notre parti a ses propres responsabilités et les électeurs nous l’ont clairement et fortement signifié. Le PS doit changer dans ses méthodes, ses rapports aux citoyens. Il doit redéfinir un projet réaliste, crédible qui ne soit pas seulement la critique de l’adversaire, aussi juste soit elle. Il doit rassembler sur une ligne claire, des personnalités de sensibilités différentes.

Au cours de cette campagne, beaucoup d’erreurs ont été commises, et Martine Aubry a tort de dire « si la campagne était à refaire, je referais exactement la même ». Comment, à la fois, souhaiter que le traité de Lisbonne soit adopté par les autres, et dans le même temps se draper dans sa pureté idéologique ! Il faut aujourd’hui repenser le débat politique avec nos concitoyens !

Mais Martine Aubry, en responsabilité depuis six mois, ne peut porter seule une responsabilité collective. Il est par contre de son devoir de premier secrétaire de donner des signes forts, qu’après 2002, 2007, le message de 2009 soit entendu, maintenant et pas « plus tard »!

Il faut un travail collectif qui donne à chacun sa place, qui permette aux militants de participer à la décision collective. On ne peut venir chercher Ségolène Royal quand cela va mal à quelques jours du scrutin et ne pas l’associer à la direction de notre parti, alors même qu’elle a su depuis plusieurs mois avoir des expressions fortes sur la « croissance verte » ou « les Etats-Unis d’Europe ».

Il faut maintenant entendre le message des français sur le rassemblement, sur l’écologie, sur l’Europe qui protège : c’est à cette condition que peut renaître « l’espoir à gauche ». Les résultats de dimanche montrent que, rassemblée, la gauche peut gagner !

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