Le ministre islandais des Affaires étrangères, Össur Skarphédinsson, a affirmé que l'adhésion de l'Islande sera bénéfique à l'Union européenne notamment en ce qui concerne la protection de l'environnement, la promotion des énergies renouvelables et la gestion des ressources naturelles. En effet, l'Islande pourra apporter son «expérience et son savoir-faire » dans ces domaines. Le ministre rappelle que l'Islande est dans une position « unique » puisque son pays couvre 80% de ses besoins énergétiques par des ressources renouvelables alors que l'Union européenne a « encore beaucoup à apprendre dans ce domaine ».
Par ailleurs, l'Islande reste un cas rare concernant la pêche puisque les stocks islandais de certaines espèces de poisson sont « en croissance » alors qu'on assiste à leur réduction partout en Europe. Cependant, ce même domaine pourrait poser problème pendant les négociations d'adhésion étant donné que la pêche est « la chose la plus importante pour l'Islande » et qu'elle pourrait peser lourd lors du référendum sur l'adhésion une fois les négociations closes.
Sur un autre plan, Le Conseil « Affaires générales » qui s'est réuni lundi 27 juillet a
demandé à la Commission de préparer son « avis » sur la candidature
islandaise, procédure technique qui répond à la demande d'adhésion d'un
pays à l'Union européenne. Après l'avis de la Commission, les Etats
pourront décider s'ils donnent à l'Islande le statut de « pays
candidat » et lancer les négociations d'adhésion.
Ces négociations
pourraient être rapides car l'Islande fait déjà partie de l'Espace
Economique Européen (EEE) ainsi que de l'Espace Schengen, et applique
déjà 75 % de la législation européenne. Cependant, le ministre suédois
des Affaires étrangères, Carl Bildt, a rappelé qu'il n'y aura pas de
« procédure accélérée prévue pour l'Islande ». Les ministres ont
d'ailleurs insisté lors du Conseil sur le fait que l'Islande ne doit pas
être favorisée par rapport aux pays des Balkans. L'Islande espère
rejoindre l'Union européenne en 2012.
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