La confiance ou la défiance ? Ce sont des données de la vie politique essentielles.Comment agissent elles ? comment évoluent elles ?
Premier ouvrage : « LA SOCIÉTÉ DE DÉFIANCE : Comment le modèle social français s’autodétruit » par Yann Algan et Pierre Cahuc.
La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables. Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent…
Or la défiance et l’incivisme, loin d’être des traits culturels immuables, sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français.
En retour, le manque de confiance des Français entrave leurs capacités
de coopération, ce qui conduit l’État à tout réglementer et à vider de son contenu le dialogue social.
En comparant les relations entre les performances économiques et les attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950 à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de
confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout, l’aptitude des Français au bonheur.
Réponse de Nicolas Delalande : « une histoire de la confiance est-elle possible ?"
Comment l’historien peut-il mesurer et analyser les fluctuations de la confiance et du civisme ? Le succès remporté par le livre de Yann Algan et Pierre Cahuc, La société de défiance, ne doit pas masquer la faiblesse de son argumentation historique. Nicolas Delalande met en évidence la fragilité – et le caractère idéologique – de leur thèse opposant la IIIe République, sorte d’âge d’or de la confiance, au dirigisme bureaucratique instauré par la Libération.
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