Dans deux documents récents, l’INSEE brosse un bilan très sombre de la situation de la France à la fin 2009.
Le premier retrace les comptes de la Nation en 2009 .L’INSEE y décrit une récession sans précédent depuis l’après-guerre
En 2009, le produit intérieur brut recule de 2,6 % en moyenne annuelle, après + 0,2 % en 2008 et + 2,4 % en 2007. Corrigée du nombre de jours ouvrables, la baisse est un peu moindre (− 2,5 %). Entamée au printemps 2008, la contraction de l’activité s’est accentuée en fin d’année 2008 et au premier trimestre 2009. La demande des entreprises chute du fait à la fois d’un décrochage de leurs investissements et d’un déstockage massif. Les flux d’échanges extérieurs se contractent fortement. En revanche, la consommation des ménages résiste et celle des administrations publiques accélère sous l’effet du plan de relance. Le pouvoir d’achat des ménages progresse, notamment grâce à la baisse de l’inflation ; leur taux d’épargne augmente.
Le second document concerne les comptes des administrations publiques en 2009 .En 2009, le déficit public s’élève à 143,8 milliards d’euros, soit 7,5 % du PIB. Au cours de cette année marquée par la récession, il augmente de 79,1 milliards d’euros, sous l’effet de la forte baisse des recettes publiques et de la progression maintenue des dépenses publiques. Ce sont, en fait, les déficits de l’État et des administrations de sécurité sociale qui s’aggravent. Le taux de prélèvements obligatoires diminue de 1,3 point (41,6 % du PIB après 42,9 % en 2008) du fait de la forte contraction des impôts. En revanche, la part des dépenses publiques dans le PIB augmente de 3,2 points (56,0 % après 52,8 %). La dette publique progresse de 10,6 points pour s’établir à 78,1 % du PIB.
Dans un article de Mediapart « Bonjour l'austérité! Adieu la reprise, au diable le social! », Laurent Mauduit pense que cette « rafale d'indicateurs vient alimenter le doute sur la pertinence de la purge administrée à des économies encore malades ». Cette interrogation prend d’autant plus de relief que « Matignon envisage de réduire de 10% sur les trois ans qui viennent, ce que l'on appelle les dépenses d'intervention de l'Etat, qui regroupent notamment toutes les aides sociales de l'Etat, comme l'APL, le RSA ou l'AAH. »
Nous sommes là dans des politiques non seulement injustes socialement mais inefficaces économiquement ,et 2010 risque bien d’être une année douloureuse!
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