La Commission européenne a annoncé la nécessité, motivée par des considérations juridiques, de réduire de manière drastique l'enveloppe financière dédiée au Programme alimentaire européen d’aide aux plus démunis (PEAD).
Il serait désastreux, tant pour les populations concernées que pour la crédibilité et l’image de l’Europe, que les difficultés techniques et juridiques constatées par la Commission conduisent au démantèlement de ce dispositif quasiment vital pour des millions d’européens en situation de précarité, a fortiori en période de crise
Aujourd’hui, l’Union européenne consacre seulement 1€ par habitant et par an pour défendre le principe fondamental du droit à l’alimentation de ses citoyens. La remise en cause de ce programme illustre la faillite morale et politique de la Droite européenne. Ce sont en effet des gouvernements libéraux et conservateurs qui, au sein du Conseil, font obstacle au changement de base légale de ce dispositif rendu nécessaire par un arrêt de la Cour européenne de Justice. Or, cette modification juridique, à laquelle la Commission et le Parlement sont favorables, est indispensable pour maintenir le programme à son niveau financier actuel.
Le niveau de développement d’une société se mesure au degré d’attention que celle-ci porte aux plus fragiles et aux plus démunis des membres qui la composent. Il est clair que dans cette affaire l’Europe n’est pas à la hauteur de la situation. . «La faute n’en incombe pourtant pas aux institutions européennes, comme le soulignent deux parlementaires du PSE, mais à quelques chefs d’Etat et de Gouvernement de pays membres, idéologiquement allergiques à toute forme de solidarité européenne ».
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