L’action économique régionale à l’heure des fusions de régions

petite imagesCA23JCDUDepuis 1998 , sous l’impulsion d’Alain LeVern  puis de Nicolas Mayer Rossignol, j’ai eu le souci comme Vice-Président, chargé de l’action économique et de la recherche, de structurer l’action économique  sur le territoire Haut Normand, afin d’éviter le saupoudrage ou la juxtaposition d’actions, afin de contribuer à la construction d’un  écosystème régional, favorable à l’innovation, de conforter les partenariats entre entreprises ou laboratoires de recherche. C’est un travail de dentelle qui demande du temps.

C’est ainsi qu’ont été mises en place avec les entreprises, un certain nombre de structures inscrites dans une démarche contractuelle  pluriannuelle :

–          Des  Filières dont aucune n’existait  en 98, et qui concernent aujourd’hui , l’agroalimentaire (AHNORIA ), l’aéronautique (NAE), l’automobile (ARIA), la logistique (LSN), l’énergie (EHN), les agro-industries (Nov@tech, Fimalin), et bientôt le numérique

–          Des Clusters  ou réseaux territoriaux :  Dieppe méca énergies, la Glass Vallée, GIPA, ASDEVA,…

–          Des Pôles de compétitivité comme Nov@log pour la logistique, Cosmetic Valley, CBS pour la chimie/santé, MOV’EO pour les moteurs et la mobilté… le plus souvent  inter régionaux avec le Centre, l’Ile de France ou la Basse Normandie

Le tourisme et l’agriculture , la foret ou la pêche, ont leur propre structuration avec, en particulier pour le tourisme, le Comité Régional du tourisme, qui concerne  l’ensemble de la Normandie.

 Sans oublier l’ARACT, gérée par les partenaires sociaux, qui se préoccupe des conditions de travail, ou l’ADRESS ,  l’union régionale des Scop, pour l’économie sociale et solidaire

     Les Parcs activité sont soutenus dans un cadre contractuel de pays pour éviter le mitage communal existant il y a 15 ans, et le comité régional des friches contribue à la résorption des friches industrielles

Les 5 Grands Réseaux de Recherche (Culture et Société en Normandie (CSN), Chimie – Biologie – Santé (CBS) ,  Énergie – Électronique – Matériaux (EEM ) , Logistique, Mobilité, Numérique (LMN), Territoires, Risques, Environnement et Agronomie (TERA),  structurent depuis 2007,  la recherche dans une démarche inter établissement, interdisciplinaire, mutualisant les équipements ,assurant la continuité de la recherche académique vers l’innovation, avec en appui, le CRIHAN pour le calcul numérique. CEVEO se propose de fédérer les recherches sur l’éolien.

L’agence régionale de l’Innovation , Seinari,  coordonne tous les acteurs qui concourent à l’innovation.

Pour la Création d’ entreprises : différentes structures, associatives, consulaires,  accompagnent dans un cadre territorial les créateurs, avec le soutien de la région ; la logique de marchés publics a permis de mieux préciser les services rendus aux créateurs, à chaque étape de la création, même si elle  inscrit cette organisation dans une logique marchande plus que partenariale .

En matière de Financement des entreprises , de nombreuses structures dont aucune n’existaient il y a 15 ans : Normandie Capital Investissement, Haute Normandie Active , partenariat étroit avec BPI, fonds régional de prêts d’honneur, GO Capital Amorçage,… : il reste à évaluer  comment les financements européens pourront renforcer ce dispositif.

A l’international l’action est sans doute moins structurée : faut-il une agence de développement à l’international? Plus impliquer les filières?

Cette structuration organisationnelle sur le territoire est renforcée par la logique de projet de développement des entreprise à travers les contrats d’objectifs, le portail HNE, véritable guichet unique pour les entreprises Haut Normandes, qu’a mis en place le contrat régional de développement économique ; mais il ne faut pas oublier non plus des schémas comme le programme opérationnel du FEDER,  la stratégie régionale pour l’innovation, ou le schéma régional de l’enseignement supérieur qui organisent , chacun dans leur domaine , l’action régionale .

La Basse Normandie a, sur beaucoup de ces points, une autre approche.  L’action publique économique devra être réorganisée à l’échelle de la Normandie, dans la durée et en fonction des contraintes budgétaires ; la structuration d’un territoire demande néanmoins du temps et les fusions de région la remettent en cause nécessairement et exige un peu de repartir à zéro ; pourtant la concurrence entre les territoires ne permet pas de temps perdu !

Partagez cet article :

1 Commentaire

    • CHATAIGNER sur janvier 26, 2015 à 12:42 pm
    • Répondre

    Bravo pour le travail accompli.
    Il va falloir trouver les “emboîtages utiles” entre les “BAS et les HAUTS” pour pour suivre avec efficacité ces démarches d’organisation, de recherche et d’innovation.
    Je pense en particulier “aux financements” souvent la clé pour la dynamique territoriale; La NORMANDIE est doté de fonds patrimoniaux fabuleux… Comment les canaliser au service d’un avenir commun régional et limiter
    la “casse”… Repartir à zéro… ce n’est pas engageant !… ? MC

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.