Oct 14

559 300 personnes décédées en France en 2014 : la traduction d’une évolution de notre société

deces-benefice-2b1En 2014, selon un bilan  récent de l’INSEE, 559 300 personnes sont décédées en France, soit 11 000 de moins que les deux années précédente, et  en moyenne, 1 530 personnes   décédées chaque jour . La même année, 818 565 bébés sont nés en France, à peu près autant qu’en 2013. Ceci traduit le dynamisme démographique de notre pays, auquel il faut bien sur ajouter les flux migratoires.

La période estivale reste la plus clémente (1 440 personnes environ sont décédées quotidiennement de juin à août 2014) et la période hivernale la plus dure (1 600 décès par jour de janvier à mars 2014).

 Les décès sont globalement peu nombreux durant l’enfance, à l’exception de l’année qui suit la naissance . En 2014, 2 500 nouveau-nés de l’année sont décédés avant leur premier anniversaire (1 400 décès de garçons et 1 100 décès de filles). Les décès des nouveau-nés ont été divisés par treize depuis 1950. . Les naissances ont certes baissé sur la période, mais bien moins que les décès des bébés : il y a 10 % de naissances en moins en 2014 qu’en 1950, année de forte.

 La baisse des maladies infectieuses a été particulièrement importante dans les années 1950 (diffusion des antibiotiques et vaccinations). Ce repli des maladies infectieuses a bénéficié à tous les âges, avec un effet spectaculaire sur la mortalité infantile.  Au début des années 1990 ont été lancées en France des campagnes de sensibilisation à la mort subite du nourrisson. Aussi, la baisse des décès d’enfants de moins d’un an s’est poursuivie à un rythme rapide, avant de ralentir dans les années 2000.

Le nombre de décès d’hommes est plus élevé que celui des femmes jusque vers 80 ans. Entre 20 et 29 ans, les décès concernent trois fois plus souvent les hommes que les femmes, et  sont surtout dus à des morts violentes (accident de transports, suicide).

Ce surcroît masculin s’étend aux âges autour de 30 ans dans les années 1990, avec l’apparition du sida, qui a particulièrement touché les hommes à ces âges . 7 500 hommes et 2 600 femmes de 25 à 29 ans sont décédés en 1990, soit 2,9 hommes pour une femme, contre un ratio de 2,3 hommes pour une femme en 1970.

En 1950, 32 % des décédés avaient moins de 60 ans contre 12 % en 2014. En 1950, les décès des hommes étaient les plus nombreux à 74 ans (8 100 décès) et à 78 ans pour les femmes (8 900 décès). En 2014, ce maximum est atteint à 87 ans pour les hommes (9 800 décès) et 92 ans pour les femmes (14 200 décès). La part des décès avant 60 ans a fortement diminué : 32 % des décédés en 1950 avaient moins de 60 ans (37 % pour les décès masculins et 27 % pour les décès féminins), contre 12 % en 2014 (16 % pour les décès masculins et 8 % pour les décès féminins).

L’allongement de la vie est net : en 1950, 32 % des décès survenaient avant 60 ans, contre 12 % aujourd’hui. . La baisse des décès avant 60 ans s’explique donc par la réduction de la mortalité infantile, la baisse de la mortalité des jeunes et les progrès médicaux ayant permis de reculer l’âge au décès vers les très grands âges.

Sur les 1 500 personnes qui ont atteint 100 ans courant 2014 et sont décédées cette même année, on compte près de cinq femmes pour un homme. Ce rapport atteint huit pour un parmi les décédés à 105 ans ou plus.

Au Sommaire

·         Le nombre de décès diminue en 2014

·         Jusque vers 80 ans, des décès majoritairement masculins

·         Entre 1950 et 2014 : 13 fois moins de décès d’enfants de moins d’un an

·         Décès des jeunes : toujours plus de garçons que de filles

·         En 1950, 32 % des décédés avaient moins de 60 ans contre 12 % en 2014

·         Sources, pour en savoir plus

 

 

 

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