Le prix Nobel, remis pour la première fois en 1901, est décerné chaque année à des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité », par leurs inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance (Chimie, physique, médecine), par l’œuvre littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix, suivant les derniers vœux d’Alfred Nobel, inventeur de la dynamite. Le testament précise que la nationalité des savants primés ne doit jouer aucun rôle dans l’attribution du prix d’environ 900.000 euros.Qu’en est il cette anné?
La Biélarusse Svetlana Alexievitch, 67 ans, voix dissidente du monde russe, reçoit le prix Nobel de littérature 2015. Chroniqueuse de nombreux drames de l’ère soviétique, interviewant pendant des années des gens qui ont vécu une expérience bouleversante, ancienne journaliste, elle succède à Patrick Modiano, distingué en 2014. Elle est aussi l’Auteur de livres sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, livre interdit dans son pays ou la guerre d’Afghanistan, qui sont interdits dans son pays qui ne lui pardonne pas le portrait d’un “homo sovieticus” incapable d’être libre. Son dernier ouvrage traduit en français, “La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement”, a reçu en France en 2013 le prix Médicis de l’Essai. Haut du formulaire
Le prix Nobel de chimie décerné à trois chercheurs pour leurs travaux sur les mécanismes de réparation de l’ADN : le Suédois Tomas Lindahl, l’Américain Paul Modrich et leTurc Aziz Sancar, pour leurs travaux sur les mécanismes de réparation de l’ADN.
Les trois scientifiques ont étudié “la boîte à outils des cellules” qui leur permet de réparer le code génétique endommagé, par exemple par les rayonnements ultra-violets, ce qui a des applications dans les traitements contre le cancer. L’ADN peut être agressé tout au long de la vie, et présenter des lésions qui provoquent des mutations responsables de cancers et accélérant le vieillissement.
Aziz Sancar, 69 ans, est né à Savur, petite ville du sud-est de la Turquie, au sein d’une famille modeste de huit enfants, aurait pu devenir footballeur professionnel. Il a préféré rejoindre l’université du Texas à Dallas et enseigne, aujourd’hui, dans celle de Chapel Hill (Caroline du Nord).
Tomas Lindahl, 77 ans, a fait ses études en Suède, mais travaille aujourd’hui en Grande-Bretagne, au Francis Crick Institute de Londres et dans son laboratoire.
Paul Modrich, né en 1946, a obtenu son doctorat à Stanford (Californie). Il travaille comme chercheur au Howard Hughes Medical Institute en banlieue de Washington, et est professeur de biochimie à l’université de Dunke (Caroline du Nord).
Le prix Nobel de médecine autant scientifique que politique que celui de la cuvée 2015. Il récompense l’Irlandais William Campbell et le Japonais Satoshi Omura pour la découverte de l’avermectine, à l’origine d’un médicament contre des maladies dues aux nématodes (vers ronds), comme la cécité des rivières une maladie transmise par une petite mouche responsable, à ce jour, d’environ 500 000 cas de cécité en Afrique, selon l’OMS. L’autre lauréat est la chinoise Youyou Tu pour l’artémisinine, utilisée avec grand succès en combinaison avec d’autres médicaments, contre le paludisme, qui a supplanté la quinine comme traitement préférentiel des formes sévères. »
Saluant pour la dix-septième fois de son histoire des travaux sur les maladies infectieuses, le jury suédois braque le projecteur sur les maladies parasitaires tropicales, négligées par la recherche. C’est un prix scientifique, et politique, par ses retombées puisque le paludisme, avec environ 200 millions de cas et plus d’un demi-million de décès recensés en 2013, demeure une cause de mortalité importante dans les pays du Sud. Elle est la première scientifique chinoise devenue lauréate du prix Nobel en travaillant dans son pays.
Le Nobel de la paix soutient lui, le seul espoir du printemps arabe en Tunisie. Il récompense l’action en faveur de la transition démocratique de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, syndicat), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, syndicat patronal), de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’ordre tunisien des avocats. Quatuor qui a œuvré pour la transition démocratique après la révolution de 2011.
Le quartet , cette plate-forme de dialogue issue de la société civile a été formé à l’été 2013, à un moment où le processus de démocratisation était en danger en raison d’assassinats politiques et de vastes troubles sociaux. Il a donc été “crucial” pour permettre à la Tunisie, plongée dans le chaos qui a suivi les “printemps arabes”, “d’établir un système constitutionnel de gouvernement garantissant les droits fondamentaux pour l’ensemble de la population, sans condition de sexe, de convictions politiques [et] de croyances religieuses”, explique le comité norvégien. Celui-ci a sans doute aussi voulu soutenir un pays en proie a de graves difficultés économiques. La Tunisie est notamment désertée par les touristes depuis les attentats qui ont fait des dizaines de morts en 2015.
” Le prix Nobel qui rend hommage à la société civile tunisienne est d’autant plus important que cette même société civile est de plus en plus attaquée par des dérives sécuritaires “, souligne Amna Guellali, représentante de Human Rights Watch (HRW) à Tunis.
Le prix Nobel de physique a été décerné, mardi 6 octobre, au Japonais Takaaki Kajita et au Canadien Arthur B. McDonald pour leurs découvertes sur l’oscillation et la masse des neutrinos, des particules élémentaires. Leurs travaux devraient permettre, à terme, de mieux comprendre la structure et l’histoire de l’univers.
Le neutrino, particule élémentaire de la matière, est incroyablement difficile à détecter. Découvert par les physiciens dans les années 1960, il est dépourvu de charge électrique, ce qui lui permet de jouer les passe-murailles.
Un des enjeux consistait donc à le “capter”. Sur 10 milliards de neutrinos traversant la Terre, un seul interagira avec un atome de notre planète. Et il faudrait une année-lumière d’épaisseur de plomb pour arrêter la moitié de ces particules qui ont pour propriété de muter souvent.
Selon Le Monde , Takaaki Kajita avait découvert dès la fin des années 1990 “que les neutrinos de l’atmosphère ‘changeaient d’identités’ sur leur chemin vers le détecteur Super-Kamiokande au Japon. Au même moment, le groupe de recherche mené par Arthur B. McDonald au Canada démontrait que les neutrinos en provenance du Soleil ne disparaissent pas sur leur chemin vers la Terre ; ils avaient été capturés avec une identité différente en arrivant à l’Observatoire de neutrinos de Sudbury.” Tous deux ont réussi à prendre des neutrinos dans les “filets” de leurs observatoires respectifs. Ce qui leur a valu le Nobel.
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