Depuis 1960, les ménages consacrent à l’alimentation une part de plus en plus réduite de leur dépense de consommation , selon l’INSEE: 20 % en 2014 contre 35 % en 1960. En cinquante ans, la consommation alimentaire par habitant a malgré tout augmenté régulièrement en volume, mais moins rapidement que l’ensemble de la consommation.
En 2014, les ménages consacrent 232 milliards d’euros à leur budget « alimentation », à domicile ou en dehors du domicile, soit 3 600 euros en moyenne par habitant sur l’année.
En 2014, les trois quarts du budget alimentaire concernent l’alimentation à domicile, le quart restant étant dépensé dans les restaurants, cantines, débits de boissons, etc. Cette structure a nettement évolué : en 1960, 86 % de la consommation alimentaire se faisait au domicile.
La composition du panier alimentaire s’est par ailleurs modifiée. La viande, les fruits et légumes, les pains et céréales et les boissons alcoolisées progressent moins vite que les autres produits alimentaires. Ils cèdent notamment du terrain aux produits transformés et aux plats préparés. La part de la viande diminue depuis les années 1980 et n’atteint plus que 20 % en 2014, contre 26 % à son apogée en 1967 ; la viande reste toutefois la principale dépense du panier alimentaire en 2014.
Les changements de modes de vie s’accompagnent d’une réduction du temps de préparation des repas à domicile (-25 % entre 1986 et 2010) et profitent à des produits faciles d’emploi, tels que les pizzas ou les desserts lactés frais.
La hausse du pouvoir d’achat des ménages, l’évolution contrastée des prix des différents produits et la baisse du temps consacré à la cuisine contribuent à la modification des pratiques alimentaires.
Enfin, la consommation d’alcool au domicile devient plus occasionnelle ; elle intègre en outre de plus en plus d’alcools forts et de vins de qualité supérieure. Les prix pratiqués dans les cafés et restaurants s’accroissent sensiblement plus vite que ceux de l’alimentation à domicile.
En 2014, les ménages ont dépensé 59 milliards d’euros pour leur alimentation hors domicile, soit 26 % de leur budget alimentaire. De 14 % en 1960, cette part n’a cessé d’augmenter sous l’effet des hausses de prix successives. L’alimentation hors domicile dépend aussi des changements de modes de vie : les ménages se détournent des débits de boissons (- 2,0 % par an en volume par habitant), mais ils fréquentent davantage les restaurants et les cantines (+ 1,6 % par an).
Au Sommaire
· La part de l’alimentation dans la consommation diminue
· De moins en moins de viande dans le panier alimentaire
· Prix et pouvoir d’achat influent sur la composition du panier alimentaire
· De plus en plus de plats préparés et de produits transformés
· Les ménages privilégient de plus en plus les vins de qualité supérieure
· Les cafés et restaurants coûtent de plus en plus cher
· Après 2007, la part du budget consacrée à l’alimentaire se redresse
· Les ménages peu aisés consacrent une plus grande part de leur budget à l’alimentation à domicile
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