« Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’Union européenne ou doit-il quitter l’Union européenne? » : c’est la question à laquelle devront répondre les électeurs britanniques par referendum avant la fin de l’année 2017, et sans doute avant !
Les négociations sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne avancent. Donald Tusk, président du Conseil européen, a présenté les concessions auxquelles l’UE serait prête pour satisfaire le Premier ministre britannique : Un projet d’accord plutôt à l’avantage de ce dernier, mais qui peut encore bougé et surtout être validé par les 27 autres Etats membres de l’Union européenne. . Une décision qui pourrait être prise lors du Sommet européen des 18 et 19 février ? Les discussions sont loin d’être terminées !
Quatre points sont demandés par les Britanniques : une souveraineté accrue, en dispensant le pays de l’objectif « d’union sans cesse plus étroite », inscrit dans les traités de l’UE, le renforcement du rôle des parlements nationaux, l’établissement d’un droit de regard sur les décisions de l’Eurozone, et une restriction sur les droits sociaux attribués aux migrants européens en Grande-Bretagne.
Les deux premiers points ne posaient pas de problèmes particuliers […], limiter les aides sociales aux migrants européens était à l’inverse considéré comme une ligne rouge .Le projet de déclaration reconnaît un certain dysfonctionnement du marché, rendant plus attractif certains Etats de par leur système de sécurité sociale
Sur l’euro, un des points les plus discutés, Donald Tusk annonce la création d’un mécanisme permettant de protéger les intérêts de la Grande-Bretagne. Pas question toutefois d’accorder un droit de regard ou un veto au Royaume-Uni. La France a pris avec raison, la tête de l’opposition à tout ce qui pourrait venir enrayer une prise de décision rapide en zone euro .
Ce préaccord mis sur la table par Bruxelles, répond point par point à toutes les demandes” de Cameron: un accord taillé sur mesure pour permettre au Royaume-Uni” de rester ?
Les faveurs accordées à Londres risquent d’attiser les clivages entre pays européens, tandis que les pays “d’Europe centrale”, devraient exprimer les plus fortes réticences à cette nouvelle « exception’ britannique ».
Au Royaume-Uni toutefois, plusieurs médias traditionnels se déchaînent contre le Premier ministre : “La grande illusion”, “Le compromis européen de Cameron est une blague » , et rapportent que certains ministres “se préparent à défier Cameron sur le référendum européen”.
Il faut néanmoins garder en mémoire que 50 % du commerce britannique se fait avec l’Europe, et Il n’est pas impossible que la plupart des sièges des grandes entreprises quittent Londres si elles ne pouvaient plus bénéficier du marché européen . Au regard de l’histoire, de la géographie, la place du Royaume-Uni est en Europe. Une Europe de la défense, nécessite que le Royaume-Uni reste au sein de l’Union européenne. Les Britanniques, notamment les classes populaires, ont également intérêt au maintien de leur pays.
Par ailleurs, rien ne dit que les Ecossais, voire les Gallois ou les Nord-Irlandais, ne profiteraient pas de ce départ pour décider de rester dans l’Europe en tant qu’Etat indépendant cette fois. Au dela du symbole historique que représenterait la sortie d’un Etat membre de l’UE (Jusqu’ici, on frappait à la porte de l’UE pour y entrer, pas pour y sortir…) , l’intérêt de tous, et d’abord des Britanniques est que la Grande Bretagne reste dans l’Europe . Cameron s’est mis dans une seringue dont il a tout intérêt de sortir !
Cette note de la fondation Schuman examine les conditions d’un retrait et les différents scénarios possibles et celle ci, les conditions d’un compromis
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