Pourquoi je vote Macron et que je n’approuve pas les programmes de Le Pen, Fillon ou Mélenchon ?
Le programme de Marine Le Pen, c’est quoi ?
Avec ses déclarations sur le Vel’ d’Hiv, la candidate a rappelé que le FN est toujours le parti de son père. Avec un programme qui ne protège pas les Français mais les menace.
La sortie de l’Europe et de l’euro, avec des conséquences désastreuses pour chacun :
– La ruine assurée des épargnants : une monnaie nationale plus faible, et donc une baisse assurée de la valeur des économies des Français. De 20 à 40% selon les estimations !
– Une baisse massive de pouvoir d’achat : 1500 euros au moins par ménage et par an, Sans compter les éventuels effets d’une taxe aux frontières.
– Une fermeture assurée de marchés étrangers pour nos entreprises et nos agriculteurs (près de 80% des débouchés à l’export des fromages français sont par exemple dans la zone euro).
Des promesses de dépenses pour tous, au détriment inévitable de nos impôts… et de la dette de nos enfants :
– Plus de 100 milliards de dépense prévues, avec une approche clientéliste assumée et des dépenses inconsidérées (la nationalisation des autoroutes coûterait à elle seule entre 15 et 20 milliards d’euros, soit l’équivalent de 1000 collèges).
– Inévitablement, des hausses d’impôt pour tous ou de la dette pour nos enfants… il faudra bien payer
Pas étonnant dès lors que 40 économistes aient estimé en avril que le programme du FN entraînerait une catastrophe économique et sociale pour les Français.
Une politique étrangère dangereuse :
– Une candidate complaisante avec la Russie (« Je ne crois absolument pas qu’il y ait eu une annexion illégale » en Crimée), auprès de laquelle son parti n’hésite pas à se financer
– Un isolement assuré pour la France : sortie de l’Europe et du commandement intégré de l’OTAN
Un projet de repli, avec des fondamentaux du FN toujours présents
– Pour la première fois, un projet d’inscription de la préférence nationale dans la Constitution
– Des positions d’exclusion toujours bien là : sur les fonctionnaires, menacés avant l’élection, sur le renoncement au principe de scolarisation gratuite des enfants quel que soit le statut de leurs parents, etc.
Le programme de François Fillon, c’est quoi ?
Une rigueur budgétaire de façade, pour un programme injuste socialement, dangereux pour les services publics et inapplicable économiquement.
Une rigueur budgétaire de façade
– Un slogan d’économie de 100 milliards d’euros qui continue à être scandé, mais des promesses qui s’évanouissent. Les 20 milliards d’économie sur les collectivités territoriales ? Oubliées désormais. Les 15 milliards d’économie sur la fonction publique ? Oubliées aussi…
– Dès lors, la crainte d’un remake du scénario de 2007-2012, avec des annonces fortes en début de quinquennat (« je suis à la tête d’un État en faillite ») et 600 milliards de dette en plus à la fin.
Des baisses de service public et des hausses d’impôts injustes pour les classes moyennes et populaires
– Une volonté de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires (soit 3 fois les baisses d’effectif sous Nicolas Sarkozy), sans préciser où. Inévitablement, des services essentiels (l’école, l’hôpital) seront touchés.
– Une hausse de TVA de 2 points, au détriment des plus modestes
– Un projet initial de déremboursement des petits risques en santé
– Des agents publics qui travailleront 39h sans être nécessairement payés davantage : travailler plus pour gagner moins
Des intentions incertaines sur l’immobilier :
– D’une volonté de suppression des droits d’enregistrement (DMTO) quand un bien change de propriétaire à un abandon de cette promesse
– Un soutien qui se dit favorable à une loi obligeant les particuliers à passer par un professionnel de la transaction immobilière. Ce qui sonnerait la fin des locations et ventes entre particuliers
Des proximités internationales inquiétantes
– Une volonté première « d’alliance militaire et tactique » avec Bachar Al-Assad …d’où une position saluée par ce dernier en janvier
– Une proximité affichée avec Vladimir Poutine et la Russie
Une solidité institutionnelle en question
– Quelle garantie d’indépendance pour les juges après les appels à manifester contre eux ?
– Et quelle autorité présidentielle après la mise en examen ?
Le programme de Jean-Luc Mélenchon, c’est quoi ?
Un programme qui conduirait à des hausses massives d’impôt, à des renégociations internationales dangereuses et à la sortie de l’Europe et de la zone euro.
Une hausse massive de la dépense publique et des impôts
– 200 milliards d’euros de dépenses supplémentaires (pour nationaliser, recruter des fonctionnaires, etc.). Soit une hausse de plus de 50% du budget de l’État … que nous devrons payer.
– D’ores et déjà, des augmentations d’impôts annoncées (plus de 80 milliards d’euros) supérieures aux hausses cumulées des quinquennats Hollande et Sarkozy.
La sortie de l’Europe et de l’euro :
La sortie de l’Union Européenne et de la zone euro est presque inévitable pour Jean-Luc Mélenchon. Avec lui comme avec Marine Le Pen, ce sera alors un saut dans le vide, avec
– La ruine assurée des épargnants : une monnaie nationale plus faible, et donc une baisse assurée de la valeur des économies des Français. De 20 à 40%
– Une baisse massive de pouvoir d’achat :1500 euros par ménage et par an. Au moins.
Une politique étrangère dangereuse :
– Un candidat complaisant avec la Chine et la Russie, dont une renégociation du territoire est prévue (« Il faut qu’on rediscute de toutes les frontières issues de l’ancienne Union soviétique »)
– Une fascination pour le Venezuela (« une source d’inspiration pour nous »), qui pourrait être le pays le plus riche d’Amérique latine avec ses réserves pétrolières mais qui connaît aujourd’hui une crise sans précédent
– Un isolement assuré pour la France : sortie de l’Europe, sortie de l’OTAN et sortie de l’OMC pour rejoindre… l’Alliance Bolivarienne du Venezuela et de Cuba (Dont l’Iran et la Russie sont des membres observateurs)
Un blocage annoncé de la société :
Alors que les efforts doivent être portés sur l’emploi, le travail et la sécurité, les débats se concentreront sur le passage à une sixième république au début du quinquennat, ce qui fera peser une grande incertitude sur l’avenir pendant plusieurs mois… voire années
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