Juil 27

OCDE : la France toujours en tête en matière de dépenses publiques.

Dans la nouvelle édition du “Panorama des administrations publiques”. La France a les dépenses publiques les plus élevées parmi les 35 pays de l’OCDE, et la conclusion est toujours la même : l’État bat des records en matière de dépenses publiques.

En 2016, la part des dépenses publiques atteignait en effet 56 % du PIB en France, plaçant notre pays en tête du classement établi par l’organisation internationale dans son édition 2017 du “Panorama des administrations publiques”, qui vient d’être publié.

À l’échelle des 35 pays membres de l’OCDE, le niveau de dépenses publiques rapporté au PIB était, en moyenne, de 41 %. Il atteignait 44 % en Allemagne, près de 38 % aux États-Unis et un peu plus d’un quart du PIB au Mexique. Hormis en 2015 où la Finlande l’a légèrement dépassée – de 0,4 % – pour se fixer à 57 %, la France mène ce palmarès depuis 2007. Il y a dix ans, la part des dépenses publiques dans le PIB français était de 52,2 %.

Pour y remédier et rendre l’action publique plus efficace, l’OCDE préconise d’actionner le levier de la gestion des ressources humaines axé sur la performance et sur une “attention particulière à la motivation des agents”, bien au-delà de la seule recherche d’économies drastiques, de coupes budgétaires ou de suppressions de postes dans le secteur public.

“Ce que l’on regarde, ce n’est pas forcément la quantité mais la qualité”, estime Cristina Mendes, analyste à la division de la réforme du secteur public de l’OCDE. “La qualité d’une fonction publique ne pourra pas dépasser la qualité de ses employés, poursuit Guillaume Lafortune, économiste au sein de la même direction et corédacteur du panorama de l’organisation. C’est pourquoi, dans le contexte actuel de recherches d’économies, il est primordial de se pencher sur la question de la motivation des agents du secteur public”.

Selon l’OCDE,  la stimulation de la motivation des agents publics permet à la fois d’améliorer leur performance et donc d’obtenir des gains d’efficience, mais aussi d’accroître la qualité des services publics et implicitement, la satisfaction et la confiance des citoyens à leur égard.

Sur ce dernier point, la France n’est pourtant pas en reste. La satisfaction des Français à l’égard des services publics et institutions est “au-dessus” de la moyenne de l’OCDE, mais la réactivité de certains services “pourrait être améliorée”, tient à préciser l’organisation. Les Français sont 78 % à se déclarer satisfaits, notamment, du système de santé, contre 70 % en moyenne sur l’ensemble des pays membres de l’OCDE.

A noter que l’emploi public en France est jugé “important” par l’organisation, mais il reste en deçà des niveaux atteints dans d’autres pays de l’OCDE, notamment les pays nordiques. En 2015, l’emploi dans les administrations publiques toutes confondues (État, collectivités, santé) représentait ainsi 21,4 % de l’emploi total en France, contre 30 % en Norvège, 29,1 % au Danemark et 18,1 % en moyenne dans l’OCDE.

Cette édition contient de nouveaux indicateurs sur l’emploi dans le secteur public, les institutions, les pratiques et les procédures budgétaires, la gouvernance de la réglementation, la gouvernance des risques et communication, l’ouverture des données publiques et l’innovation dans le secteur public. Cette édition contient également pour la première fois des tableaux de bord qui comparent l’accès, la réactivité et la qualité des services publics dans trois domaines clés : la santé, l’éducation et la justice.

Chaque indicateur est présenté dans un format qui se veut le plus clair possible : des graphiques et/ou tableaux illustrent les variations entre pays et dans le temps, des analyses brèves tirent les principaux enseignements des données présentées, et un encadré méthodologique mentionne la définition de  l’indicateur et les limitations éventuelles de la comparabilité des données. Une base de données contenant des indicateurs qualitatifs et quantitatifs sur les gouvernements est disponible en ligne. Elle est mise à jour deux fois par an au fur et à mesure que de nouvelles données seront publiées. La base de données, les notes par pays et d’autres suppléments en ligne sont accessibles à l’adresse suivante :

 Voir ici pour la France.

résumé de cette édition

Edition complète

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